Vladimir Poutine, le Stratège ! Seul contre…

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Vladimir Poutine, le Stratège ! Seul contre 40 pays puissants de l’Occident !!!

C’est le titre provisoire de mon prochain livre, regroupant toutes les leçons de stratégies militaires que j’ai publiées toutes ces deux ans, depuis le 24 février 2022, sur la guerre en Ukraine en 100 questions réponses destinées aux enfants des écoles primaires d’Afrique

Le livre sera traduit à sa sortie en 4 langues (Francçais, Anglais, Russe et Chinois).

dans la rubrique : Ce que j’écrivais il y a 2 ans… lorsque tous les médias occidentaux nous expliquaient que Poutine avait déjà perdu la guerre

QUESTION n° 5 :

On entend dire que la Russie est en train de perdre du terrain à Kharkiv et ailleurs, est-ce que la Russie est en train de perdre cette guerre ?

REPONSE :

Les stratégies de guerre sont différentes entre la Russie et l’Otan. Pendant 8 ans, depuis 2014, l’Ukraine a été entrainée aux stratégies de guerre de l’Otan. Malheureusement, ce sont des stratégies dont la principale faiblesse réside au fait que tout le monde les connait et donc, peut les anticiper et les contrer.

C’est ce qui explique principalement les échecs de toutes les missions de l’Otan que ce soit en Afghanistan, en Libye, en Syrie, mais aussi au Mali où 9 ans et 8.000 militaires de l’Otan, essentiellement des français, n’ont pas suffi pour venir à bout de 1000 djihadistes en plein désert du Sahara.

Que ce soit en Syrie, au Mali ou en Ukraine, la Russie utilise essentiellement une tactique de l’infanterie héritée des forces armées de l’empire romain.

Pour combattre efficacement et prendre une ville, il ne suffit pas de lancer les missiles. Il faut ensuite occuper le terrain, c’est-à-dire avec une armée même à pied et qui combat corps à corps. Cela s’appelle l’infanterie.

Le rôle principal de l’infanterie sur le champ de bataille est d’entrer au contact de l’ennemi pour le mettre hors de combat. C’est la part la plus importante des forces combattantes d’une armée et, par conséquent, c’est aussi la partie de l’armée qui a les plus lourdes pertes.

La formation des militaires passe l’essentiel du programme à entrainer l’infanterie à minimiser leurs pertes en attaque mais aussi, en défense, par des tactiques efficaces. Cela prend le nom de Tactiques d’Infanterie.

Les armées romaines ont pris 3 siècles d’avantage sur leurs ennemis en appliquant une tactique d’infanterie à l’époque révolutionnaire et que l’armée russe est en train d’appliquer sur le terrain en Ukraine en ces 80 jours de conflit.

Les romains l’ont appelé : la légion manipulaire

L’objectif principal de toute infanterie étant de minimiser les pertes en attaque, et en défense, les romains avaient eu une idée géniale d’augmenter la dispersion des militaires, trois fois plus que ce qu’on faisait habituellement, cette “légion manipulaire” a eu l’avantage inattendu de réduire la létalité des armes ennemies.

L’avantage était dû au fait qu’à travers la dispersion, on ne laisse pas le temps à l’ennemi de construire une stratégie efficace pour s’opposer à l’assaillant.

Dans les premières semaines de l’invasion, l’armée russe a mis quelques jours pour arriver aux portes de Kiev. Et puis s’est retirée.

En allant jusqu’à Kiev, la Russie a donné une fausse information à ses ennemis de l’Otan sur ce qu’elle voulait faire. Ceci a eu pour avantage d’obliger les américains à conseiller aux Ukrainiens de renforcer le front de l’Ouest. Surtout que l’opération s’appelait « Z », pour Ouest en russe.

L’armée russe est restée autour de Kiev, le temps nécessaire que l’armée ukrainienne positionne le 1/3 de ses troupes en proximité et c’est en ce moment précis que toute l’armée russe s’est déplacée vers le Donbass, en prenant bien soin de faire des bombardements pour empêcher tout renfort venant de l’ouest.

Sur le plan purement tactique, dire que depuis 80 jours l’armée russe n’a pris aucune grande ville ukrainienne, c’est oublier sa vraie stratégie d’encerclement de l’armée ukrainienne, toujours pour la couper de tout réapprovisionnement.

Il y a pourtant une ville qui a été prise : Kherson. C’est ici que les populations veulent organiser un référendum pour s’unir directement à la Russie. Mais Pourquoi Kherson et non Kharkiv ?

Parce que c’est la ville charnière qui empêche l’armée ukrainienne de passer du nord au sud et de l’ouest au sud-est.

QUESTION n ° 6

Mais pourquoi l’armée russe perd des villes qu’elle avait conquises avant ?

REPONSE :

Elle ne perd aucune ville.

Elle applique en améliorant la tactique romaine de la dispersion.

Lorsqu’elle occupe une position, dans un premier temps, elle désire surtout obtenir les informations sur le type d’artillerie que l’Otan a fournie à l’Ukraine. Cela lui permet d’adapter sa riposte ensuite.

Quand les troupes se retirent des positions acquises, ce n’est pas sous la menace des militaires ukrainiens, mais cela permet d’attirer les ukrainiens vers des nouvelles positions qu’ils contrôlent moins, laissant démunies leurs arrières.

Et puisque la Russie applique une stratégie d’encerclement des troupes ukrainiennes, l’efficacité d’une telle stratégie ne peut être garantie sans une tactique obligeant les ukrainiens à bouger, à avancer vers les positions laissées par les russes.

Ceci permet aux satellites militaires russes de compter le nombre de soldats engagés et où ils se cachent.

La deuxième raison de se retirer régulière a été récemment fournie par le site RT (Russia Today) en anglais qui expliquait que cela laisse aussi le temps aux soldats russes de rentrer dormir en sécurité en Russie, le temps de reprendre les forces pour rentrer combattre contre les soldats ukrainiennes qui eux, croyant être en train de gagner des positions, n’ont pas eu le temps de se reposer.

Ils sont donc par conséquent plus vulnérables. Et c’est comme cela que la Russie arrive à pousser beaucoup de forces ukrainiennes à se rendre sans même combattre.

QUESTION n° 7 :

Avec le soutien financier et militaire de l’Otan, est-ce que l’Ukraine peut gagner ?
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La leçon intégrale est sur www.pougala.net

100 Leçons de Stratégies Militaires pour les enfants
de Jean-Paul Pougala

Vendredi le 13/05/2022