Vers un nouveau monde
Chères amies, chers amis,
Et si nous devions nous définir, dans cette jungle où la pandémie réduit chaque jour nos libertés ? Nous pensions à la journée, à la semaine, au mois, à l’année. Les projets pullulaient. Le monde s’ouvrait vers des régions inconnues et riches de ses fantasmes.
Aujourd’hui, nous parlons de perspectives. Voilà un mot qui définit assez bien l’illusion qui régit nos vies. Et si la prospective, bâtie de scénarios, venaient s’ajouter à nos angoisses ? Nous n’avons jamais été aussi fragile face à la maladie et nos peurs refont surface, bien alimentées par les complotistes et les visionnaires.
Nous entrons, volontairement, dans un cycle systémique pensé et formalisé par le politique, la multinationale, le complotiste et le messianiste. L’histoire du monde moderne évolue au gré des événements. Après la pandémie, que nous réserve tous ces illuminés qui nous offrent, à doses homéopathiques, des solutions pour préserver la vie humaine ?
Le rêve, cette illusion du possible, ne hante plus nos nuits. Car les lendemains sont semés de complots, de récits chevaleresques et de contes féeriques. Nous ne rêvons plus. Le charme de l’illusion temporaire a cédé la place au doute. Le siècle dernier, le rêve était encore permis. Notre nouvel invité, le Covid-19, a bouleversé nos calendriers.
Pour la première fois, nous entrons vers la nouvelle année sans formuler nos vœux car nous avons perdu la maîtrise du futur certain. Demain est insaisissable, indéfini et imprévisible. La vie, dans les nouvelles galaxies, seraient sans doute plus belle… Elon Musk y travaille. Nous pouvons dormir en paix.
Bonne année et vive 2022
Michel Lobé Etamé