Patrick MBOMA, ancien international Camerounais passe ses diplômes d’entraîneur de football.
C’est ce qu’il nous récemment révélé,lors d’un entretien que l’ancien félin nous a accordé à son domicile yvelinois en région parisienne.
Outre son cas, le goléador camerounais évoque également le cas de son frère Alain, de Patrick Viera et de bien d’autres.
Patrick Mboma a évolué,tour à tour, au Paris-Saint-Germain, au FC Metz, à Châteauroux,au Gamba Osaka, Tokyo Verdy,Vissel Kobe clubs du Japon, à Cagliari et au Parme FC en Italie, à Sunderland en Angleterre.
Cet attaquand de nature calme et réservé,mais gentil commeun dauphin, qui a grandi en région parisienne,s’est surtout illustré avec les Lions Indomptables, équipe Nationale de Football du Cameroun,son pays d’origine,avec laquelle il a remporté deux coupe d’Afrique des Nations (2000 & 2002) et les Jeux Olympiques de Sidnay en 2000.
A la fin de sa carrière, l’Homme qui,pour beaucoup est l’auteur du « plus beau but » jamais marqué au stade de France, a décidé, outre ses interventions sur les médias entend que consultant, de se lancer dans le métier d’entraîneur en passant ses diplômes.
UN RISQUE…
Ils sont de toutes les couleurs,de toutes les origines, ceux-là sans qui le football français,via ses championnats et différentes catégories de ses équipes nationales, resembleraient plus à ce qui se fait à Andore ou à Gilbratar,sans faire injure à ces beaux pays.
Mais à la fin de leurs différentes carrières, très souvent plus riches pour ceux dit « venus d’ailleurs »,les entraîneurs et dirigeants du football français sont tous, ou presque,monocolors, plus proche de la couleur, monocolor, de la neige que celle du brûlé par le soleil. Antoine Komboaré et Franck Passy font aujourd’hui exception, chose extrêmement rare en France.
D’ailleurs, au lendemain de l’ élimination précoce de l’équipe de France dirigée par Jacques Santini à l’Euro 2004, la Fédération Française de Football (FFF) se cherchait un nouveau sélectionneur. Fortement pressenti, Jean Amadou Tigana ne trouva pas alors grâce aux yeux de Claude Simonet, alors Président de la Fédération qui déclara en quelque sorte ceci : « …il y a déjà trop de noirs en équipe de France…on ne va pas en plus lui donner un sélectionneur noir… », une espèce de « propos quota » à la Laurent Blanc ou de « particularité du footballeur africain » cher à Willy Sagnol, avant l’heure.
Et c’est ainsi qu’avancent les choses dans le milieu du football français, ce qui nous pousse à nous demander comment Patrick Mboma, dont le frère aîné Alain peine déjà dans ce milieu, fera bien pour se faire une place au soleil du football français, allergique à tout ce qui est brûlé par ce même soleil, et où « NOIR c’est VRAIMENT NOIR ».
QUID DE SON PAYS D’ORIGINE ?
Il faudrait un chapelet aussi long que celui d’un Pape ou d’un Imam pour compter le nombres de sélectionneurs, que les Lions Indomptables du Cameroun ont vu défiler à leur tête depuis leur belle épopée au mondial Italien de 1990.
Amusons nous un peu en les citant :
1-Manga Onguéné*
2-Philippe Redon
3-Jean-Pierre Sadi*
4-Henri Michel
5-Jules Nyonga*
6-Henri Depireux
7-Claude Leroy
8-Pierre Lechantre
9-Jean-Paul Akono*
10-Wilfried Schaffer
11-Jules Nyonga*
12-Arthur George
13-Jules Nyonga*
14-Arie Haan
15-Thomas Nkono*
16-Paul Legueun
17-Javier Clemente
18-Denis Lavargne
19- Jean-Paul Akono*
20-Volker Finke
21-Hogo Boos
• *Les nationaux
J’en ai sans doute oublié
Dans cette liste, cinq des sélectionneurs sont des nationaux.Ce qui signifie qu’un Camerounais peut remplir cette fonction dans son pays.
Mais pour quoi sont-ils minoritaire dans la liste ?
Hervé Penot, Journaliste sportif français, grand connaisseur du football africain,et du football tout coup, déplore un fait : « on ne donne pas leur chance aux entraîneurs noirs dans leurs différents pays… ».
Hervé Kouamouo, autre grand connaisseur du football rencheri : « c’est pas le sélectionneur local qui pose problème, mais plutôt les moyens qu’on ne met pas à sa disposition, au contraire d’un sélectionneur occidental, et surtout la problématique de l’instabilité à la tête du football camerounais… ». Ces réflexions sont loin de n’être liées qu’au simple cas du Cameroun.
Dans ce contexte,presque chaotique pour les entraîneur-sélectionneurs noirs dans leurs différents pays d’origine, et dans leur pays d’adoption qu’est la France, nous nous posons beaucoup plus encore de questions sur la volonté de l’Homme qui, en 56 matchs fit trembler les filets à 33 reprises pour son pays, tout comme il en fit trembler dans les pays où il évolua durant sa riche carrière, à devenir entraîneur de football. Peut-être devrait-il demander son secret à un illustre disparu pour changer de couleur afin approcher de la couleur « normale » dans football français,et du sélectionneur « normal pour les pays africains ?
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