e 15 avril 2023 marquait le 75eme anniversaire de la libération de Jean Mbouendé arrêté injustement par le pouvoir colonial le 01er septembre 1947 à cause de son engagement en faveur des planteurs indigènes, ce qui lui a fait enregistrer beaucoup de pertes humaines et matérielles.

Hier donc, je rappelle l’évènementiel à travers un post publié sur mes pages Facebook et porté par le journal Forum Libre. Je fais ce que je ne fais pas habituellement : apposer mon numéro de téléphone sur la publication.

J’ai alors reçu jusqu’à présent beaucoup de réactions du monde entier parmi, parmi lesquelles celle du Combattant Mboua Massok qui était très admiratif du texte et a cherché à en savoir plus en venant vers moi. Je lui ai répondu que le père ne va pas vers le fils et que c’est l’inverse qui est normal.

Aujourd’hui, je vais donc à sa rencontre et le trouve en super forme.

Pour rappel, il est le père des « VILLES MORTES », combat non violent envisagé en 1991 pour mettre à mal le pouvoir de Yaoundé, même si beaucoup ont transformé cela en fond de commerce qui leur permet de vivre dans l’opulence aujourd’hui au grand dam du peuple.

C’est donc un homme non violent que je rencontre et qui m’abreuve sur son combat qui s’apparente aux idéaux des pères fondateurs de l’UPC.

Il me rappelle avec documents à l’appui le procès populaire qu’il a intenté depuis 2001 contre la France des gouvernants comme pour accréditer la thèse selon laquelle les nationalistes n’avaient rien contre la France, mais contre la politique de la France incarnée par ses dirigeants.

Il m’a aussi dit que la vérité est une forme de violence pour l’oppresseur qui est le seul à mesurer l’amplitude.

J’ai appris beaucoup de cette rencontre et à la fin et ce que je retiens c’est qu’il m’a dit : « le vrai héritage c’est ce que tu es entrain de faire là mon fils, réveiller l’âme de notre papa ».

Il m’a enfin dit de déposer tout ce que j’avais en main, m’a pris entre ses deux mains et a suffisamment parlé en bassa pour me bénir. Je le sais parce que le langage de la vérité est universelle.

Il a été content de recevoir un exemplaire de l’autobiographie de Jean Mbouendé intitulée « Pour la Patrie, Contre l’arbitraire ».

Merci pour cette chaleur mon père.

Puisse Dieu te donner davantage de force et de santé pour continuer à nous aiguiller sur les chemins du combat pacifique qui est noble et exaltant.

Clément W. MBOUENDEU
Gardien de la mémoire du patriarche Jean Mbouendé

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