À Monsieur le Secrétaire général de l’ONU
1ère PARTIE : COMMENT MAURICE KAMTO A PRÉPARÉ ET GAGNÉ
LA PRÉSIDENTIELLE DU 07 OCTOBRE 2018
La construction d’une personnalité présidentiable
C’est en 1992 que le professeur de droit international, Maurice KAMTO, se fait remarquer par sa participation au sein du mouvement pour le changement porté par Ni John Fru Ndi, leader du SDF. Les ambitions politiques de l’homme entrent ainsi dans la sphère publique. Malgré ce soutien à l’opposition, son talent et son intelligence imposent le respect du pouvoir. C’est ainsi que lorsque les forces nigérianes envahissent la presqu’île camerounaise de Bakassi un an plus tard (1993), l’État saisit la Cour Internationale de Justice le 29 mars 1994 et le présente comme avocat du Cameroun. En 2004, il est fait ministre délégué auprès du ministre de la justice afin de pouvoir traiter d’égal à égal avec le représentant de la partie adverse qui était le ministre de la justice du Nigéria. Le 28 février 2008, les émeutes de la faim éclatent au Cameroun et font plus de 150 morts. Maurice KAMTO ne peut démissionner du gouvernement sans mettre en péril ce dossier qui n’est pas encore clos, car quoique le Nigéria avait accepté, le 12 juin 2006, de se retirer de Bakassi conformément au jugement de la Cour Internationale de Justice, ses forces militaires y étaient toujours présentes. C’est le 14 août 2008 que le puissant voisin retire ses troupes et rétrocède finalement la presqu’île de Bakassi au Cameroun. L’affaire, close, est désormais citée dans le monde comme un exemple parfait de résolution pacifique des conflits internationaux, et Maurice KAMTO est porté en triomphe.
- Le peu de reconnaissance du génie KAMTO par le gouvernement
Dans un pays normal, un tel exploit doublé d’un tel sens de patriotisme aurait amené le chef de l’État à réserver, au héros de Bakassi, une fonction plus haute à partir de laquelle il pourrait véritablement infléchir sur la bonne marche de la nation et même, pourquoi pas, à faire de lui son futur successeur. Maurice KAMTO, connaissant le système qui n’a rien de démocratique, sait que cela n’arrivera jamais et qu’il ne pourra jamais transformer ce pays à partir de sa position à l’intérieur du gouvernement. Il démissionne de son poste de ministre délégué en 2011 pour mieux s’occuper du projet de la Renaissance nationale camerounaise.
- De la création du MRC à son implantation sur le territoire
Pour bien raffiner ce projet, l’agrégé de droit participe à la mise sur pied du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), parti politique à la tête duquel il est porté en 2012. Commence alors un véritable travail de fourmi. Lors des législatives du 30 septembre 2013, les fraudes massives dans le Mfoundi ne lui laissent qu’un député. Il comprend alors que pour gagner l’élection présidentielle à venir, il faudra avoir des scrutateurs dans tous les 25.000 bureaux de vote du triangle national et les former au contrôle et à la défense des voix. Il installe alors les fédérations et les cellules du parti partout sur le territoire national et le MRC devient, au début de 2018, le parti d’opposition le plus implanté.
Par ailleurs, la préparation de la victoire à la présidentielle requérant beaucoup de tact, il se rend à la direction d’Elecam (Organe chargé de l’organisation des élections) et récupère la liste officielle de tous les bureaux de vote, l’objectif ici étant non seulement de s’assurer de la présence effective de ses représentants dans chacun d’eux, mais aussi et surtout de confronter la machine à fraude au cas où de bureaux de vote fictifs et de faux procès-verbaux venaient à être présentés plus tard comme faisant partie du décompte. Passée cette étape, Maurice KAMTO sort de sa coquille d’intellectuel de bureau, se défait de sa cravate et de sa veste et change le mode du discours. La volonté de convaincre, caractérisée par une longue série de communications épistolaires, radiophoniques et télévisées, cède place à la fermeté du ton, marquée par l’invention du concept du tireur de pénalty qui devient le slogan d’une campagne historique. Il est prêt à descendre dans l’arène pour réveiller le peuple qui dort depuis 26 ans, depuis le vol de la victoire de John Fru Ndi en 1992 par le même régime.
4-Le piège des deux semaines de campagne électorale
Mais comment Maurice KAMTO entend-il réveiller le peuple et lui redonner goût à la politique? En sillonnant les 360 arrondissements que compte le Cameroun. Il comprend vite que pour y parvenir, il n’est point besoin d’attendre la période électorale qui ne dure officiellement que deux semaines, deux maigres semaines dont l’objectif et de complexifier la rencontre des candidats avec la population. C’est un élément du conditionnement de l’échec de ceux-ci. Le régime a introduit cette clause, parce qu’il était certain de contourner lui-même le piège à travers ses sous-préfets présents dans les 360 arrondissements du pays. Très confiant, puisque ses pions sont ainsi positionnés sur le terrain, le candidat sortant, Paul Biya, qui avait passé tout le mois précédent en villégiature à l’hôtel Intercontinental de Genève en Suisse, ne soumet aucun bilan, ne fait aucune promesse et ne présente aucun projet de société nouveau, bref ne fait pas campagne. Son unique sortie dans l’Extrême Nord (à Maroua) pendant la campagne est d’ailleurs baptisée «visite officielle». Une erreur qui lui coûtera la victoire.
5-L’entrée tumultueuse dans la campagne électorale
Pour contourner la clause limitant la campagne électorale à deux semaines, Maurice KAMTO commence sa propre campagne deux mois avant le début officiel de la campagne électorale, sachant que la tenue d’un meeting politique ne tient qu’à la signature, par le sous-préfet chef d’arrondissement, d’une autorisation de manifestation publique. Les sous-préfets qui, sur toute l’étendue du territoire avaient signé ces autorisations ne l’avaient pas vu venir. Quand ils se rendent compte de l’intérêt de plus en plus croissant des populations pour le MRC, commence le rétropédalage. Les autorisations signées en mains, Maurice KAMTO doit alors affronter la résistance de ces sous-préfets qui s’inscrivent désormais dans une logique d’interdiction systématique de ses meetings. C’est là qu’intervient la Task Force du MRC, un organe du parti chargé d’implanter et de défaire le décor sur le terrain à une vitesse éclair, d’alerter et de mobiliser les masses au son de cloche. Les préfets, les sous-préfets et les chefs traditionnels sont pris au dépourvu, puisqu’à chaque manifestation publique, Maurice KAMTO prend même la peine de leur rendre des visites dites républicaines. C’est la dimension pédagogique de la campagne qu’il met en application.
6-Une campagne à la fois frénétique et historique
La mayonnaise prend. Et Maurice KAMTO sillonne le Cameroun du nord au sud et de l’est à l’ouest, tient deux à trois meetings par jour et couvre plus de 340 arrondissements. Il écoute alors le peuple profond, partage les pleurs et les misères des populations, se révolte à la vue d’un enfant qui boit à la même source que l’animal qu’il garde, règle les derniers détails d’implantation et de recrutements des scrutateurs. Les vidéos de ses déplacements dans le Cameroun profond font découvrir aux Camerounais l’état de délabrement avancé de leur pays.
À chacun de ses meetings, les foules sont plus gigantesques encore. Les villes de Dschang, Nkongsamba, Maroua, Garoua, Bafoussam, Douala, Yaoundé, Ebolowa, Ngaoundéré, Bertoua et leurs arrondissements respectifs voient surgir de leurs entrailles des masses populaires d’une grandeur jamais égalée. Lorsque les autres partis politiques embarquent dans la campagne à deux semaines de l’élection, Maurice KAMTO a déjà la majorité de la population derrière lui, mais ne se fatigue guère, bien au contraire, il devient plus percutant encore. Les humoristes et les artistes ne tarissent plus d’inventivité à son sujet : d’une part, l’abréviation du parti, MRC, est vue comme le mot MauRiCe sans les voyelles, d’autre part, elle est traduite par Maurice Réveille le Cameroun. On appelle Maurice KAMTO désormais «Hercule». La coalition des forces pour l’alternance dans la paix se forme dès lors autour de lui.
- La coalition des forces de l’alternance
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) est, à la fin de la campagne, non seulement le parti politique le plus implanté dans les 360 arrondissements que compte le pays, mais aussi le seul autour duquel se forme une coalition, la coalition des forces de l’alternance, composée de partis politiques, des militants d’autres partis, des personnalités de la société civile, des artistes et des intellectuels de tous bords.
Au nombre des partis politiques, sept rejoignent la coalition dont le MPCN de Paul Eric Kingue, La Dynamique Nationale d’Albert Ndzogang, le RDDR de Dieudonné Lamgolo (fortement implanté au septentrion), le FSN de Pahami Zachée, le PLD de Liapoe Jean Robert, La Ligue Nationale et l’AFP de Bernard Muna et de Jean Claude Feuzeu. S’y ajoutent les bases d’autres partis politiques dont celle l’UPC Ouest représentée par Tagne Henri, celle du Paddec représentée par ses vice-présidents et ses conseillers municipaux, celle du SDF représentée par le secrétaire national Célestin Djamen et le Conseiller municipal de Douala 1er. De plus, le conseiller à la présidence de la république, M. Christian Penda Ekoka rejoint la coalition, tout comme le nationaliste André Blaise Essama, l’ancien coach des Lions Indomptables, Jules Nyonga, le célébrissime chanteur Valsero et ses «Enfants de la révolution», le chanteur Longue Longue embarqué préalablement dans la caravane de l’allié Bernard Muna et plusieurs syndicats. L’électorat universitaire n’est pas en reste, et le pays découvre, émerveillé, des génies comme l’analyste Wilfried Ekanga.
- La journée électorale du 07 octobre 2018 et ses fraudes massives et multiformes
Le 07 octobre 2018, jour du scrutin, est la journée de toutes les batailles. Il faut participer au dépouillement et surveiller le vote dans tous les bureaux, le défendre contre vents et marées. Les Camerounais découvrent à la télé des étrangers de race blanche qui se font passer pour les observateurs de Transparency International. Le régime les a recrutés afin de crédibiliser le mensonge électoral. Transparency International commet une communication pour démentir, et ceux-ci se retirent. Mais derrière leurs masques se cache une machine à fraude plus puissante encore. Dans la zone anglophone en proie à la guerre civile, au Sud-ouest particulièrement, ce sont les Francophones transportés la veille de Douala par bus pour le compte du candidat sortant qui constituent la majorité des votants. Au Nord-ouest, on intercepte des fraudeurs qui, pour passer inaperçus, se sont habillés en tenue militaire pour transporter les urnes aux endroits prévus pour le bourrage. Dans la région du sud, région natale du candidat sortant, les scrutateurs du MRC sont brutalisés, chassés de leurs bureaux de vote par centaines avec la complicité des autorités locales. Le cas de Fabrice Noah, qui a été extrait in extremis des griffes des villageois surexcités, le prouve à souhait. Au Centre, les représentants du candidat sortant, Paul Biya, se permettent de voter à la place de certains. Le cas le plus flagrant est celui d’Okala Ebode, vice-trésorier du MRC qui, à son arrivée au bureau de vote, constate que le président dudit bureau a voté et signé à sa place. Sa protestation lui vaut des coups de poing et une intervention des forces de police qui le séquestrent et l’emprisonnent. À ce jour, il n’est pas toujours sorti de sa cellule. À l’Ouest, au Littoral et à l’Est, on intercepte çà et là et on filme les cas d’électeurs détenant plusieurs cartes pour voter à de multiples endroits pour le compte du candidat sortant, ou encore des cas d’électeurs qui, soupçonnés d’être de l’opposition, ne trouvent pas leurs noms sur les listes électorales de leurs circonscriptions. On retrouve aussi, dans des bureaux de vote, des enveloppes bourrées de bulletins du candidat sortant. Elles sont interceptées, filmées et dénoncés. Dans la région du nord, le régime coupe l’électricité à la tombée de la nuit, ce qui favorise les jongleries de certains journalistes à la solde du régime qui tentent de manipuler les résultats. Mais les populations restent éveillées et font les décomptes avec les lampes. A l’étranger, le courage des Camerounais est encore plus poignant. Au Gabon, par exemple, les Camerounais restent à l’ambassade jusqu’à 03 heures du matin pour faire barrage à la volonté des agents consulaires de ne faire les décomptes que dans le bureau privé de l’ambassadeur. Ils résistent tant et si bien qu’ils obtiennent, dans le bureau de vote, le résultat des urnes qui donnait Maurice KAMTO vainqueur. Le même type de résistance populaire se produit en France et ailleurs dans la diaspora.
- Les résultats
Malgré ces fraudes massives et multiformes, Maurice KAMTO arrive en tête et remporte la présidentielle. Le candidat sortant Paul Biya, que nombre de Camerounais voyaient 4è ou 5è avant le jour du vote, réussit, par toutes ces irrégularités, à obtenir la 2è place. Les journaux Web mettent la main sur les décomptes d’Élecam région par région et les publient sous le titre : « Les résultats d’Élecam confirment la victoire de KAMTO (Note confidentielle) ». Les procès-verbaux de tous les autres partis révèlent le résultat suivant :
- Maurice Kamto, 39,63%
- Paul Biya, 38,24%
- Cabral Libii, 21,28%
- Joshua Osih, 1,51%
- Ndam Njoya, 0,92%
- Garga Haman Adji, 0,72%
- Ndifor, 0,6%
- Serge Matomba, 0,54%
- Akere Muna, 0,09% (Elecam avait refusé de retirer ses bulletins suite à son ralliement à la coalition portée par Maurice KAMTO).
- La revendication de victoire de Maurice KAMTO
Selon l’art. 113 du code électoral, « les résultats de chaque bureau de vote sont rendus publics immédiatement après le dépouillement. » Le 08 octobre, sans plus attendre un éventuel tripatouillage de résultats par l’introduction des PV fictifs, Maurice KAMTO se fonde sur cet article pour annoncer sa victoire. Il est soutenu dans sa démarche par plusieurs autres observateurs de la scène camerounaise à la moralité établie, à l’instar de Me Yondo Black, Eric Kingue, Bernard Muna, Djeukam Tchameni, Jean-Michel Nintcheu, etc. Pendant la conférence de presse qu’il donne à cet effet, il déclare : « J’ai reçu mission de tirer le penalty historique. Je l’ai tiré ; le but a été marqué…J’ai reçu du peuple un mandat clair que j’entends défendre jusqu’au bout. J’invite le président de la République sortant à organiser les conditions d’une transmission pacifique du pouvoir. Je lui assure, à lui-même et à sa famille, toutes les conditions de sécurité, d’immunité dues à son statut et au rang des siens. J’en appelle au sens républicain des forces de défense et de maintien de l’ordre afin qu’elles accompagnent positivement ce moment solennel et historique auquel le peuple camerounais nous a conviés collectivement de façon mémorable. »
11-Les deux dernières semaines de bataille juridique
D’après la loi électorale, deux semaines séparent le jour du scrutin du jour de la proclamation des résultats. Dans ce pays où la violence et le tribalisme sont les deux armes précieuses du régime, ce sont non seulement les deux semaines de toutes les intrigues et de toutes les invectives, de toutes les intimidations et de tous les coups bas, mais aussi de toutes les batailles juridiques. Ainsi, au lendemain de la revendication de la victoire de Maurice KAMTO, le régime est dans tous ses états. Le ministre de la communication, Issa Tchiroma, critique sa sortie, tandis que celui de l’administration territoriale, Atanga Nji, annonce que le régime fera tout ce qui est en son pouvoir pour le contrer, y compris par la force. Certains médias privés pro-régime, à l’instar de Vision 4, produisent des émissions dans lesquelles les journalistes et les thuriféraires du régime se livrent à des rites sacrificiels de la personnalité du président élu, le but recherché étant de conditionner le peuple à accepter la forfaiture en préparation. De son côté, le tripatouillage des procès-verbaux commence à Elecam et de faux résultats sont balancés dans les réseaux sociaux. Maurice KAMTO introduit alors des recours en annulation partielle du scrutin dans certaines circonscriptions électorales à fort taux de fraude. Le 13 octobre 2018, Cabral Libii, le candidat de la jeunesse à cette présidentielle, écrit sur sa page Facebook : «C’est désormais clair. Sur la base des PV, des informations reçues du terrain et des statistiques provenant de la Commission Nationale de Recensement des votes, la Victoire du Peuple camerounais à l’élection présidentielle est en train d’être scandaleusement volée. Que la jeunesse camerounaise se tienne prête! Que le peuple camerounais se tienne debout! Au-delà des chiffres, ils veulent anéantir l’espoir… Quelle criminalité! Ils sont eux-mêmes en train de légitimer la révolte populaire…C’est la forfaiture de trop!”»
Le lendemain, 14 octobre, le MRC annonce de la constitution d’un collectif d’éminents avocats en charge d’assurer la défense de sa victoire.
Le peuple camerounais retient son souffle et attend le Conseil Constitutionnel censé entrer en action le 16 octobre.
Dès l’entame du contentieux électoral au Conseil Constitutionnel, les avocats du MRC déroulent, en Mondovision, le chapelet des fraudes du régime avec preuves à l’appui, lesquelles surprennent jusqu’au président du Conseil. Les membres du Conseil Constitutionnel, devant la véracité des faits, finissent par se tirer une balle dans le pied en présentant, involontairement, des procès-verbaux falsifiés destinés à rentrer dans les décomptes finaux des résultats en faveur du candidat Paul Biya. Les avocats du MRC exigent alors la production de 32 autres procès-verbaux contenant près d’un million trois cent mille voix. Le Conseil juge la demande irrecevable et, le 22 octobre 2018, proclame Paul Biya vainqueur.
Le peuple camerounais, devant l’injustice affichée, est frustré et déçu. Le MRC élabore un plan de résistance nationale qui débouche sur la grande marche pacifique du 26 janvier 2018. Les bataillons du régime tirent à bout portant sur les manifestants et procèdent à des arrestations massives des leaders du MRC et des membres de la coalition. Les 26 et 27 janvier 2019, Maurice Kamto, Eric Kingue, Albert Ndzogang, Célestin Djamen (blessé par balles), Christian Penda Ekoka, Valsero et plus de deux cents autres citoyens sont arrêtés et incarcérés.
Pour sa part, l’Organisation Jeunesse Africaine exhorte l’Organisation des Nations Unies à faire tout ce qui est en son pouvoir pour rendre possible le recomptage des voix, établir la vérité des urnes et mettre sur pied les conditions d’une alternance pacifique et durable au Cameroun.
Pour l’Organisation Jeunesse Africaine
Dr. Maurice NGUEPÉ
Secrétaire général