France: Toute la difficulté à expliquer et faire comprendre le racisme à des organisations faussement ouvertes mais en réalité très hermétiques, voire sectaires. Vous avez ici une illustration de la difficulté que nous avons à expliquer et nous faire comprendre y compris par des anciennes connaissances amicales (souvent blanches) françaises – dont je ne doute pas de la sincérité ni de la bonne foi dans leur logique – les différentes ramifications et articulations du racisme dans une vieille société comme celle-ci. Sans que nous soyons directement ou indirectement accusés d’être dans la victimisation, la dérive communautaire, voire carrément l’affabulation par des personnes qui militent pourtant dans des organisations voulues progressistes, mais structurées sous un modèle sectaire, évoluant en vases clos sous un vieux schéma de domination (blanche) majoritaire, et ne tolérant en réalité aucune remise en question. L’anti-racisme aux côtés de SOS RACISME et quelques autres associations tolérées par la république française permet ainsi à beaucoup de se donner bonne conscience, puis de reprendre leur “business as usual” d’exclusion ou discrimination raciale par la loi (non écrite) de la majorité (blanche) dominante.Tant que ce sera ainsi, je crains que ce pays contrairement à d’autres grandes démocraties, ne soit jamais en mesure de combattre efficacement un racisme si structurellement et solidement ancré dans ses mœurs sociales.Je n’en fais nullement une affaire personnelle. Je souhaite simplement que les plus jeunes générations notamment d’hommes noirs (parce que les femmes bien qu’étant également victimes, semblent connaître une certaine tolérance) vivent et évoluent dans une France où ils ne seront pas réduits à la couleur de leur peau, et parfois instrumentalisés par des politiques cyniques pour n’être que des figurants de la belle et grande diversité française sur les listes électorales. Cela a visiblement du mal à passer et à être compris comme tel, et voudrait être ramené à de l’aigreur voire à une forme de “démence”. Rassurez-vous, je me porte bien et même très bien. Je n’en veux surtout à personne. Il s’agit d’un combat pour l’égalité réelle qui dépasse ma petite personne et quelques états-âmes que j’aurais pu (humainement avoir). J’espère surtout que je n’aurais plus à m’en expliquer ou qu’une de mes proches ne sera plus soumise à un quelconque interrogatoire (téléphonique). Je vous remercie. JDE