L’histoire politique du troisième millénaire est calquée sur celle du vingtième siècle. Elle est marquée par la lutte des peuples épris de liberté et se définit surtout comme la quête de la démocratie où le rôle des médias est chaque jour décrié. D’où une défiance envers cette institution manipulée par les puissances financières et politiques.
Cette époque n’est pas si lointaine. Elle a vu l’Afrique accéder à l’indépendance, sous l’œil bienveillant des grandes puissances qui, aujourd’hui encore, sont aux manœuvres pour poursuivre une politique de soumission, d’asservissement et dont le but est de profiter sans état d’âme des richesses des pays pauvres. Exit la morale religieuse enseignée dans les églises et les mosquées.
La collision évidente entre les multinationales et les hommes politiques est tragiquement criarde et se fait au détriment du développement et de l’écologie. Dès lors, les hommes politiques font de la démocratie une variable d’ajustement.
Les politiques d’asservissement des jeunes États sont un danger réel pour la démocratie. Ces politiques trouvent un écho favorable dans les milieux sectaires en Occident et dans les politiques ségrégationnistes aux États-Unis où l’influence des extrémistes connaît un soudain regain de notoriété.
Le jeu trouble des médias conventionnels
Jusqu’ici, les médias conventionnels ont eu le privilège de couvrir tous les événements dans le monde. Les informations obéissent toujours à un même rituel: le mensonge et la manipulation du grand public.
Cependant, il ne fait aucun doute que ces informations sont très souvent tronquées. Et pourquoi? Tout simplement parce que les réseaux sociaux, alimentés par les ONG, sont entrés dans la danse. Ils permettent à tout un chacun de véhiculer une version qui n’obéit pas forcément à la ligne directrice des médias conventionnels qui sont de plus en plus discrédités. La défiance envers les médias conventionnels (Télévision, Radio et presse écrite) est la preuve que les esprits sont de plus en plus critiques.
En conséquence, Facebook, Twitter et Massenger sont devenus incontournables. Pour les affaiblir, on les accuse de diffuser des fake news. Une guerre est ouverte entre les réseaux sociaux, les médias conventionnels et le pouvoir politique .
Les médias conventionnels sont de moins en moins consultés et peu crédibles. Ils sont accusés d’étouffer la démocratie pour une oligarchie financière qui domine le monde et qui crée des inégalités criardes. Nous pouvons aujourd’hui avoir une appréciation plus fine des événements qui secouent le monde en diversifiant librement nos sources d’informations.
Il serait aussi exagéré de croire que la vérité ne vient que des réseaux sociaux. Mais ces derniers mettent fin à un monopole et à la dictature des médias conventionnels. N’est-ce pas là un début de la démocratie participative?
Les événements en cours ou passés ont vu les réseaux sociaux dénoncer la connivence entre les puissances financières et les médias des grands groupes médiatiques. En Afrique, les guerres en Côte d’Ivoire, au Rwanda, en République Démocratique du Congo et en Libye en sont les parfaites illustrations.
Les informations venant de la République Démocratique du Congo ne font état que des morts causés par la fièvre Ebola. Or ce pays, très riches, est exploité honteusement par les grands groupes miniers qui créent des conditions de guerre permanente entre ce grand pays et ses voisins.
Les grandes puissances se sont appropriés les richesses de l’Afrique ainsi que le pouvoir politique, au grand dam de la démocratie. Les chefs d’États africains sont devenus des pions pour une valse de prétendants. La République Démocratique du Congo a vu ainsi les médias occidentaux choisir ouvertement le candidat de leur choix jusqu’au point de bafouer la discrétion diplomatique qui s’impose.
Les conditions sont de plus en plus réunies pour faire vaciller la démocratie dans «les pays pauvres». Mais la démocratie, quand on y goûte, elle ne peut s’oublier.
La démocratie est un droit universel qui est farouchement piétiné en Afrique par les puissances financières qui exercent une pression permanente sur les dirigeants peu scrupuleux du continent.
Les vrais ennemis de la démocratie sont connus. Ils sont représentés par les puissances financières et les médias conventionnels.
La vérité et le mensonge ne sont la propriété de personne. Nous devons nous familiariser aux médias conventionnels hautement asservis aux puissances financières et aux réseaux sociaux pour un discernement sans anicroche.
Par Michel Lobé Etamé
Journaliste