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Quand c’est bien, c’est bien, et il ne faut surtout pas hésiter à le dire. Nous savons être durs avec nos dirigeants camerounais et africains quand il faut, sachons leur reconnaître des bons points quand ils le méritent. Il en va de la crédibilité des combats que nous menons pour nos peuples. Faire preuve de lucidité sans amalgames, c’est faire preuve d’honnêteté intellectuelle.

Dans une correspondance signée le 5 juin 2023 par l’Ambassadeur de France au Cameroun, ce dernier informe le Ministre des Relations Extérieures du Cameroun, Lejeune Mbella Mbella, de la visite prochaine au pays de Um Nyobè et de Tchundjang Pouémi, d’un certain Jean-Marc Berthon, “Ambassadeur des droits des personnes LGBT+”. La même correspondance poursuit en indiquant le programme de la visite du très spécial envoyé français qui prévoit “une conférence-débat sur la définition du genre, des orientations et de l’identité sexuelles, et un spectacle”. La réponse du Ministre camerounais ne s’est pas faite attendre. Dans une correspondance à son collègue Ministre de l’Administration Territoriale, le Minrex, après avoir fait connaître sa position et celle du Cameroun à l’Ambassadeur de France, affirme sans ambages que “la position du Cameroun sur la définition du genre, des orientations et de l’identité sexuelles est claire et dénuée de tout débat. Il n’est donc pas possible de parler des personnes LGBT+ au Cameroun. Le fait est ainsi qualifié de crime de Droit Commun par l’Art. 347-1- Homosexualité de la Loi 2016/007 du 12 juillet 2016 portant Code Pénal du Cameroun”. Et Vlan! On ne peut pas être plus clair. Au quartier, on dit: “Monsieur le Ministre, tu bois quoi?” Même si c’est cher, on va seulement cotiser pour te donner ce que tu bois!

Au fait, on est où là ? Une ambassade d’un pays commet quelqu’un pour venir sommer un Ministre d’un pays souverain qui a ses lois, de considérer et appliquer ce qu’elle entend imposer comme “valeurs”. Quel culot! Quel mépris! Quelle condescendance ! Non content de cela, cet émissaire d’un autre genre comptait, après nous avoir prêché l’évangile de l’homosexualité, nous faire danser avec un spectacle prévu, probablement inspiré de l’esprit libertin des “Gay Pride”, pour bien confirmer notre approbation de cette abomination dans la soumission. Inadmissible ! Quand est-ce que le Gouvernement camerounais enverra un émissaire enseigner aux dirigeants français l’impératif catégorique de légaliser la polygamie pour le plus grand bien des français qui vivent dans l’hypocrisie des ménages à trois, quatre, ou dix, sans jamais pouvoir se déclarer? C’est Marlène Schiappa qui, en 2020, alors Ministre déléguée auprès du Ministre de l’Intérieur de France, Chargée de la Citoyenneté, déclarait que la polygamie qui est condamnée dans son pays ne correspondait pas aux valeurs culturelles de la France, et que les contrevenants à la loi, même de fait, seraient traqués et expulsés. Dans la même sortie, elle avait ajouté, In Extenso, “Je veux rassurer tout le monde, on ne va pas interdire les plans à trois, l’infidélité, le polyamour et les trouples”, fin de citation. A chacun d’apprécier. Mais au nom de quoi devrions-nous nous soumettre aux injonctions de l’impérialisme culturel occidental et rejeter nos valeurs africaines? On se souvient encore que c’est la même Ministre qui avait posé pour le magazine de charme Playboy, il y a quelques mois de cela. Assurément, les valeurs de ces gens ne sont et ne seront jamais les nôtres. Elles doivent être évitées et rejetées comme de la peste. Si c’est à cela que tient la prétendue et prétentieuse “aide” de l’Occident à l’Afrique, il vaut mieux crever!

Par Paul ELLA, le 20 juin 2023

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