L’ancien archevêque de Douala a précisé au cours d’un entretien avec la CRTV, qu’il avait proposé au premier ministre un contenu différent de celui que vient d’adopter l’Assemblée nationale.
Le Cardinal Christian Tumi commente les textes de loi soumis à l’appréciation des parlementaires depuis le 13 décembre 2019. Le prélat à la retraite s’est exprimé dans un reportage diffusé le 18 décembre 2019 au journal de 20h 30 sur CRTV-Télé. L’homme de Dieu a hâte de découvrir ce que les textes en rapport avec les régions du Sud-Ouest et le Nord-Ouest renferment. « C’est le statut spécial pour le Nord-Ouest et le Sud-Ouest qui m’intéresse beaucoup. Son contenu va nous aider en ce qui concerne la paix dans cette partie de notre pays », réagit-il.
L’ex archevêque de Garoua réclame « une campagne d’explication détaillée » des textes adoptés pendant et après la session extraordinaire du Parlement en cours. Sur le projet de loi sur les collectivités territoriales décentralisées et qui ont ouvert un débat sur l’autochtonie au Cameroun Christian Tumi rame à contre courant. Alors que l’article 246 fait la part belle aux candidats autochtones qui briguent la fonction de super maire, lui rappelle qu’il a eu à soutenir le contraire. « Je suis parmi les tout premiers qui avaient proposé le contenu au premier ministre. J’avais dit que quelqu’un qui n’est pas autochtone peut être un bien meilleur maire là où il se trouve qu’un autre qui est originaire de ce lieu ».
Pour justifier cette réaction, le Cardinal se plait à revenir sur une déclaration de Paul Biya. « Je me souviens de ce que le président de la République avait dit alors qu’il venait d’arriver au pouvoir. Il disait qu’il aimerait que tout Camerounais se sente chez lui partout au Cameroun », cite le prélat.
Source: cameroon-info