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jeudi 21/11/2024, dans un discours diffusé à la télévision, le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine a affirmé que ses forces ont frappé l’Ukraine avec un nouveau missile balistique à moyenne portée, sur la ville de Dnipro qui ne portait pas de charge nucléaire.
« Nos ingénieurs l’ont appelé “Orechnik” », cette frappe a visé « un site du complexe militaro-industriel ukrainien » a-t-il dit.
Le président russe, Vladimir Poutine, en s’adressant à la nation russe, comme il le fait très rarement, a dit que le conflit en Ukraine avait pris un « caractère mondial », à cause des Occidentaux qui ont autorisé l’usage de missiles américains et européens sur le sol russe.
Désormais, la Russie n’exclut plus de frapper les pays dont les armes sont utilisées par l’Ukraine contre le territoire russe, a mis en garde le président Vladimir Poutine : « Nous considérons être dans notre droit d’utiliser nos armes contre les installations militaires des pays qui autorisent l’utilisation de leurs armes contre nos installations. Et en cas d’escalade d’actions agressives, nous répondrons de manière tout aussi forte ».
« A partir du moment où [ces missiles ont été tirés sur la Russie], et comme nous l’avions souligné à maintes reprises [au préalable], le conflit provoqué par l’Occident en Ukraine a pris les éléments d’un [conflit] à caractère mondial », (…) « cependant les attaques aux missiles occidentaux tirés par l’Ukraine vers le territoire russe ont échoué ».
Le président Vladimir Poutine conclut son allocution en affirmant que son pays (la Russie) est « prêt à tous » les scénarios dans le conflit qui l’oppose à l’Ukraine et à ses alliés occidentaux. « Nous avons toujours été prêts, et nous le sommes toujours, à résoudre tous les problèmes par des moyens pacifiques, mais nous sommes également prêts à faire face à tout développement [du conflit] », (…) « Si quelqu’un en doute encore, c’est inutile. Il y aura toujours une réponse ».
Source : https://www.europe1.fr/international/guerre-en-ukraine-le-conflit-a-pris-un-caractere-mondial-affirme-vladimir-poutine-4280539
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric a été le premier à répondre au discours du président Poutine en disant que l’utilisation par Moscou d’un nouveau missile balistique à moyenne portée pour frapper l’Ukraine est un « nouveau développement inquiétant et préoccupant », avant d’ajouter : « Tout ça va dans la mauvaise direction », et conclut en appelant les parties à la désescalade.
Cette mise en garde de Vladimir Poutine est l’épilogue d’une histoire qui a débuté il y a à peine 4 jours, dimanche dernier 17 novembre 2024.
A la une du quotidien américain The New York Times, ce titre :
« Biden permet à l’Ukraine de frapper la Russie avec des missiles américains à longue portée »
Et le sous-titre :
À deux mois de la fin de son mandat, le président a pour la première fois autorisé l’armée ukrainienne à utiliser le système connu sous le nom d’ATACMS pour aider à défendre ses forces dans la région de Koursk en Russie.
Source : https://www.nytimes.com/2024/11/17/us/politics/biden-ukraine-russia-atacms-missiles.html
Pour inaugurer les 1000 jours de durée de ce conflit, même un enfant de la maternelle au Cameroun, peut prévoir qu’une telle décision, suivie le lendemain, 18 novembre 2024, par le lancement de 6 missiles américains Atacms à 1 million de dollars l’un par l’Ukraine sur la Russie.
Malchance pour Joe Biden, comme dit le président Poutine dans son allocution à la nation russe, tous les 6 missiles ont été interceptés par la contre-aérienne russe, ce qui montre une certaine efficacité du système russe.
Mais pourquoi alors Vladimir Poutine est à ce point énervé ?
Parce que Joe Biden depuis 1000 jours de guerre teste jour après jour le système de défense russe. Mais pour faire quoi ?
6 Missiles ont été interceptés, c’est vrai, mais qu’en sera-t-il quand les Etats-Unis vont lancer tout d’un coup 100, 1000 missiles sur la Russie ?
C’est de cela qu’il s’agit.
Dites-vous une chose : Il n’existe aucune arme, aussi spéciale soit-elle, que les Etats-Unis peuvent fournir à l’Ukraine, capable de battre la Russie sur le théâtre de bataille. C’est pour cela que l’Ukraine n’est utilisée que pour affaiblir la Russie, pour l’appauvrir en attendant les jours meilleurs pour donner l’assaut final.
Il y a 300 milliards de dollars de la Russie que la compagnie de Biden, Vander Leyen, Draghi, Macron étaient prêts à se partager, comme ils l’ont fait avant avec Sarkozy et Obama sur les 30 milliards de dollars de l’argent libyen saisis par la même meute en 2011 et dont on a complètement perdu les traces 13 ans après.
C’est le scénario préparé par les mêmes, mais qui ont été contrariés par les dernières élections américaines, où contre toute attente, malgré 4 années de boues, d’insultes et de mensonges contre Donald Trump, il a eu un vrai ras de marée du vote populaire des gens qui en avaient marre.
Mais la meute sait que 4 ans vont très vite passer et toutes les manœuvres de Biden avant de quitter la Maison Blanche ne sont pas à sous-estimer car, annonce qu’ils se préparent tous pour la suite dans 4 ans.
Il y a donc à prévoir que comme durant son premier mandat comme président des Etats-Unis, Donald Trump fera face à toutes les menaces possibles, jusqu’aux nouvelles tentatives d’assassinats, uniquement parce qu’il gène, il empêche que la meute continue leur boulot de sape contre la Russie, d’abord et la Chine ensuite.
Que leur reproche la meute ?
De donner une alternative crédible et viable à la spoliation du monde entier qui date depuis très longtemps, depuis le jour où les mêmes ont eu les moyens de voyager hors d’Europe et sont entrés en contact avec les autres peuples.
Sauf que cette fois-ci, pour la première fois depuis notre histoire moderne, ce sont eux qui sont en retard scientifique et technologique sur leurs principaux ennemis, la Russie et la Chine.
Si le président Poutine n’avait pas annoncé le nom de ce nouveau missile à portée intermédiaire, “Orechnik” », toute la presse occidentale avait déjà dit qu’il s’agissait plutôt d’un missile balistique intercontinental (ICBM), une arme puissante qui va jusqu’à 5 500 km.
Et toutes les conjectures durant toute la journée se sont construites autour de ce mensonge qui montrait le degré d’ignorance technique et technologique de l’Occident.
Il a fallu que ce soir, le président Poutine aille à la télévision, pour qu’on sache que les ingénieurs avaient créé un nouveau missile de portée intermédiaire, le “Orechnik” ». Et il a bien fait de le dire, parce que les guerriers en pantoufle de LCI commençaient déjà à monter au créneau jusqu’à nous annoncer dans une tribune ce jeudi que l’Union Européenne doit envoyer des troupes au sol en Ukraine pour combattre la Russie.
Vladimir Poutine leur dit qu’ils n’auront pas besoin de venir jusqu’en Ukraine combattre, mais il leur suffira de continuer d’envoyer des missiles sur le sol russe et ils recevront le nouveau missile “Orechnik” », directement sur les bases militaires sur le territoire français et britannique.
Qu’ils arrêtent donc de se bomber le torse inutilement comme ils l’ont fait durant ces 1000 jours de guerre et apprennent plutôt comment faire face, lors que le nouveau “Orechnik” », arrivera par milliers sur une ville en Europe.
Ils sont coutumiers du bluff qui a peut-être marché contre les Irakiens, les Libyens et les Afghans, mais il est illusoire de croire que cela marchera sur la Russie. La dernière en date, c’étaient les avions de combat américains F-16 qui auraient dû faire des miracles. Il a suffi qu’à la première sortie, que la Russie abatte l’avion américain, avec à bord le meilleur pilote de l’armée de l’air ukrainienne, pour que les louanges pour les F-16 soient enterrés à jamais.
En permettant à l’Ukraine d’utiliser une arme qui a un rayon d’action de 300 km, Joe Biden a indirectement autorisé la Russie à tester son nouveau missile “Orechnik” », en condition réelle sur ce jeudi 21/11/2024, à peine 3 jours après, pour détruire une cible militaire en Ukraine.
En d’autres mots, à chaque fois que les occidentaux ont commis la moindre erreur de dépasser la ligne rouge, dans la guerre en Ukraine, la Russie a immédiatement profité pour tester ses nouvelles armes, qu’elle n’aurait pas eu les raisons de le faire contre un pays faible et peu armé.
Tôt ce matin, du jeudi 21/11/2024, voici le titre de la dépêche AFP :
“L’Ukraine accuse Moscou de l’avoir frappée avec un missile stratégique sans charge nucléaire, une première”
Sous-titre :
L’Ukraine a accusé jeudi (21/11/2024) la Russie de l’avoir frappée à l’aide d’un missile balistique conçu pour emporter des têtes nucléaires, un premier usage de ce type d’armement en conflit dans l’Histoire et qui, même sans charge atomique, constituerait une escalade sans précédent de la guerre et des tensions russo-occidentales.
Source : https://information.tv5monde.com/international/lukraine-accuse-moscou-de-lavoir-frappee-avec-un-missile-strategique-sans-charge
Comme il fallait s’y attendre, à chaque action de Washington dans cette guerre en Ukraine, correspond une réaction 10 fois plus puissante de la Russie. Cela signifie que la Russie a répondu au tir des missiles intermédiaire américains de longue portée, c’est-à-dire 300 km, par un missile balistique intermédiaire, plus puissant, conçu pour porter des charges nucléaires.
En d’autres mots, puisque les Américains utilisent l’Ukraine pour tester les capacités de défenses russes, avant de venir les attaquer demain, la Russie le sait et en profite pour tester son propre dispositif nucléaire en condition réelle sur l’Ukraine, dans l’attente d’une véritable confrontation militaire avec les Etats-Unis qui ne pourra être que nucléaire.
Les missiles américains Atacms utilisés par l’Ukraine dimanche pour attaquer la Russie, sont dotés d’une double clé pour fonctionner et seuls les experts américains sont capables de faire fonctionner. Ce qui veut dire que les 6 missiles tirés par l’Ukraine sur la Russie l’ont été faits par des experts américains.
C’est ce qui explique la gravité des faits qui méritent que Poutine s’adresse à la Nation, parce qu’il est très probable qu’avec cette allure, des missiles russes vont finir par atterrir sur des bases américaines en Allemagne ou en Turquie.
QUELLES LECONS A RETENIR POUR L’AFRIQUE ?
Depuis bien longtemps, on peut dire sans le risque de se tromper que l’Occident n’a perdu aucune vraie guerre contre un vrai ennemi. La Russie est en train de se révéler comme le premier vrai ennemi que l’Occident doit affronter directement ou indirectement. Et à chaque action correspond une réaction de pure humiliation de l’ennemi russe.
Il faut remonter à la première et à la deuxième guerre mondiale, pour retrouver les vraies batailles qui ont abouti à ce qui prend le nom de « la paix des vainqueurs », c’est-à-dire, une paix où l’ennemi qui vient de perdre la guerre est mis en nu et spolié de tous ses biens, sur plusieurs générations.
C’est en tout cas ce que l’Occident a réservé à l’Allemagne à la fin de la première guerre mondiale qui a créé une telle humiliation et spoliation que cette paix des vainqueurs a créé les conditions pour la deuxième guerre mondiale.
Le traité de Versailles, qui mettait fin à la Première Guerre mondiale, a été signé le 28 juin 1919, mais c’est ce traité qui a aussi vite pris le nom de traité pour la « paix des vainqueurs ».
Habituellement, on fait la paix sur la base du résultat d’une négociation entre le vainqueur et le vaincu, c’est-à-dire que, pour l’essentiel, le vainqueur impose sa volonté au vaincu. Mais les choses se compliquent quand il y a plusieurs vainqueurs et un seul vaincu ou peu de vaincus.
A la première guerre mondiale, il y avait 27 vainqueurs. Et 3 vaincus : L’Allemagne, l’Empire de l’Autriche-Hongrie et l’empire Ottoman. On parle toujours du sort réservé à l’Allemagne, on oublie vite que deux empires ont cessé d’exister et le pire est allé à l’empire Ottoman devenu la Turquie, qui n’a plus jamais eu la possibilité de se relever sur le plan économique.
Un pays a participé activement à la guerre mais il ne figure pas sur la liste des vainqueurs pour qui il a envoyé les travailleurs, pour fabriquer les armes et les munitions, c’est la Chine, parce qu’à l’époque, colonie de la France et du Royaume Uni.
Un autre pays ne figurait pas sur la liste des gagnants, ce pays, c’était la Russie, qui avait subi entre temps une révolution qui avait renversé les rois qui étaient entrés en guerre du côté des nouveaux vainqueurs.
Et le hasard de l’histoire a voulu que ce soit ces deux pays, la Chine et la Russie, exclue de la table des vainqueurs, malgré leur contribution, qui soient aujourd’hui, le 21/11/2024, les deux principaux ennemis à abattre pour l’Occident.
Louis Chauvel, est un sociologue français, né le 2 novembre 1967 à Paris, professeur à l’Université du Luxembourg, spécialisé dans l’analyse des structures
Il est aussi Professeur de Sociologue à Sciences-Po Paris et chercheur à l’Observatoire sociologique du changement et à l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE). Il est spécialisé dans la sociologie économique des générations, des classes moyennes et des inégalités.
Il est l’auteur de nombreuses analyses sur le changement social et la prospective sociétale (cohortes, classes sociales, stratification et différenciation sociales, inégalités, éducation, revenus, sociologie économique, diversités régionales, comparaisons, Europe, Etats-Unis, Chine). Son livre, “Le Destin des Générations, Structures Sociale et Cohortes en France au XXe siècle” (Presses universitaires de France, 2002) propose un modèle d’analyse générationnel qui est maintenant appliqué à la comparaison internationale.
Louis Chauvel a développé une idée très originale pour comprendre les comportements très autoritaires de certains européens d’un certain âge donné et que nous avons principalement trouvés à analyser sur les chaines de télévision comme LCI durant ces 1000 jours de conflits entre la Russie et l’Ukraine.
Pour Louis Chauvel, ce sont des gens qui sont issus des parents arrogants et autoritaires qui ont imposé la signature de la « Paix des Vainqueurs » aux 3 perdants de la première guerre mondiale et au perdant principal de la deuxième guerre mondiale, et qui sont nés durant la période dite des Baby Boomers des années 1950-1960.
Sur leur route, ils ont tout cramé, tous cassé, ils se sont appropriés de tout et ils n’ont rien laissé à personne, même pas à leurs propres enfants et c’est ce comportement d’arrogance qui les a caractérisés depuis la chute de l’Union Soviétique.
Le pire dans tout cela est qu’ils n’ont pas été utiles pour leurs propres pays, puisqu’ils ont tout cramé, selon Louis Chauvel.
Aux pages de 26 à 29 de l’entretien qu’il accorde aux journalistes français Joseph Confavreux et Laurence Duchêne intitulé : “la paix des vainqueurs”, Louis Chauvel affirme :
“Grèce, Italie, Espagne, France sont des sociétés qui se distinguent par de forts clivages, voire des fractures entre générations, où les hommes des classes dominantes âgés aujourd’hui de 55 à 65 ans concentrent à leur profit l’ensemble des pouvoirs, sans partage.
Cette fraction de classe générationnelle, socialisée politiquement dans les années 1960-1970, dans un contexte de boom économique, de plein emploi, et de libération de la jeunesse, est parvenue tôt au sommet du pouvoir dans les années 1980, et s’y maintient depuis près de trente ans, sans transmission ni partage.
Autrement dit, les pays marqués par des formes de corporatisme familialiste fort sont des sociétés où les générations ont des perspectives de vie et des trajectoires très divergentes : les unes bénéficient de perspectives inédites parce que leur jeunesse se passe dans une conjoncture porteuse, et d’autres arrivées plus tard subiront toute leur vie les conséquences de leur échec à l’entrée dans la vie adulte.
L’histoire générationnelle ne repasse pas les plats. Nous le voyons en Grèce, avec la génération à 600 euros (de salaire mensuel), en Italie, et bien sûr en Espagne avec les « milleuristas » de 35 ans, titulaires de diplômes universitaires, vivant le déclassement économique avec 1000 euros mensuels, ce qui est insuffisant pour se loger, d’où une dépendance indéfinie à l’égard des parents.
Dans tous ces pays, avec en moyenne quatre ou cinq ans d’études de plus que leurs parents, les « jeunes » de 35 ans connaissent pourtant une situation économique inférieure, et ce, de façon durable.
D’un point de vue politique, ce propos est malvenu, à droite évidemment, mais aussi à gauche parce que le vocabulaire insider / outsider est associé à la pensée néolibérale, ce qui conduit à refuser cette analyse. Nous sommes en France, mais aussi en Italie ou en Espagne, dans des sociétés du faux : on a une fausse droite qui ne donne des libertés qu’à ceux qui ont les moyens de se l’acheter, et on a une fausse gauche qui a oublié ses enfants.
À droite, ce discours d’analyse générationnelle est refusé, par exemple, par Denis Kessler, qui ne veut surtout pas entendre parler du fait que le passage à un régime de capitalisation induit forcément l’existence d’une génération de doubles victimes : soit des seniors qui ont payé et qui ne recevront rien, soit des juniors qui devront payer tout en épargnant pour eux-mêmes.
À gauche, cette analyse générationnelle est aussi malvenue parce qu’elle signifie l’échec des gauches de gouvernement qui se sont succédées depuis 1981. Bertrand Delanoë, Michel Sapin, Henri Emmanuelli, Claude Bartolone, Gérard Collomb, ont été élus députés bien avant l’âge de 35 ans, à un moment où il y avait beaucoup de députés jeunes. Aujourd’hui, la question est : qu’allez-vous transmettre de cet État providence fondé par la génération de vos parents, consommé par votre génération, et dont il ne reste que des miettes pour la génération suivante ?”
Source : https://shs.cairn.info/revue-vacarme-2009-2-page-26?lang=fr
Oui, vous l’avez bien lu :
« Nous sommes en France, mais aussi en Italie ou en Espagne, dans des sociétés du faux : on a une fausse droite qui ne donne des libertés qu’à ceux qui ont les moyens de se l’acheter, et on a une fausse gauche qui a oublié ses enfants. »
Chauvel nous parle du drame des sociétés occidentales avec à leur tête, une génération « parvenue tôt au sommet du pouvoir dans les années 1980, et qui s’y maintient depuis près de trente ans, sans transmission ni partage. ».
Si on ne comprend pas ce point de départ, on sera ensuite incapable d’analyser les comportements irréfléchis qu’ils vont tous tenir contre la Russie, faisant d’un petit problème entre slaves qui avaient déjà passé l’essentiel des siècles passés ensemble, pour un problème de la planète, où ils ont mobilisé 200 milliards de dollars en seulement deux ans, alors qu’à Rio, cette semaine le président des Etats-Unis Joe Biden a promis la minuscule somme de 4 milliards de dollars pour sortir tous les pays pauvres de la misère. On a envie de lui demander s’il s’agit d’une blague.
Ce sont donc ces pays occidentaux que Louis Chauvel décrit comme des « sociétés du faux avec une fausse droite qui ne donne des libertés qu’à ceux qui ont les moyens de se l’acheter, et une fausse gauche qui a oublié ses enfants», qui ont tellement du mal à encaisser et accepter la défaite programmée depuis le premier jour des combats, de l’Ukraine.
Pendant ces deux ans de commentaires de ces Baby Boomers sur les plateaux de télévision en Occident, j’ai toujours cru qu’ils faisaient exprès de mentir et de travestir la vérité et surtout la réalité du terrain de bataille en Ukraine.
J’ai cru qu’ils faisaient exprès de mentir que la richesse de la Russie est proche de celle de l’Espagne, oubliant le montant d’un milliard de dollars que l’Europe payait chaque jour à la Russie, pour acheter le pétrole et le gaz.
Je me suis dit : Ils savent tous que l’Espagne n’a pas 1 milliard de dollars d’entrée d’argent par jour, sans avoir besoin de rien faire. Et donc, que comparer l’Espagne à la Russie n’était qu’un mensonge assumé.
Eh bien non. Ils étaient sincères dans l’appréciation erronée de leurs mauvais chiffres. Ils étaient en toute bonne foi, sur la mauvaise piste et étaient tous convaincus que vraiment l’économie russe se serait effondrée sous l’effet de leurs sanctions.
J’ai mis deux ans pour comprendre qu’ils étaient sérieux quand ils disaient qu’il suffisait de donner certaines armes à l’Ukraine et la Russie serait battue. Je m’étais trompé, parce que je croyais qu’ils savent tous que la Russie est le premier exportateur d’armes au monde, (les Etats-Unis ne fournissant principalement que les pays de l’Otan) et par conséquent, je croyais qu’il était impossible qu’ils croient qu’il existait dans ce monde une seule arme qu’on aurait pu donner à l’Ukraine et que la Russie n’aurait pas immédiatement possédé 1000 unités en plus de la même arme, ou 1000 fois la même arme.
Je me suis trompé sur eux, parce que je me suis dit que quelqu’un qui a un terrain minuscule, ne peut pas punir son voisin qui a 17 millions de km2, jusqu’à lui interdire de traverser son terrain minuscule, parce que même un enfant de la crèche qui n’a que 5 ans, comprend par lui-même que c’est idiot que celui-là choisisse volontairement de se priver de passer sur 17 millions de km2, pour avoir la satisfaction d’interdire son voisin le droit de passage sur son terrain minuscule.
Lorsque l’armée russe est entrée en Ukraine le 24 février 2022, c’est tout le collectif de 41 pays de l’Occident qui s’est frotté les mains, en se disant que la Russie venait de commettre l’erreur à ne pas faire, parce qu’elle allait très bientôt subir un traité pour la « paix des vainqueurs ».
C’était l’euphorie dans les capitales occidentales. Chacun préparait le festin à venir sur les dépouilles de la grande Russie à sa manière.
Dès le 3 avril 2022, c’est-à-dire, à peine 11 jours après le début des hostilités, le président ukrainien Volodymyr Zelensky intervient dimanche le 3 avril 2022 à travers une allocution enregistrée lors de la 64e édition des Grammy Awards, l’équivalent des Oscars pour la musique américaine, pour demander aux musiciens américains, leur soutien contre la Russie.
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Jean-Paul Pougala