(témoignage)
Ndam Njoya n’a jamais participé à une telle fraude électorale. Nzongang fabule largement pour se faire remarquer. Cependant, lui, Zéro Mort, ainsi que le gouverneur Menye Me Mve ont comploté contre mon arrestation à Bafoussam en novembre 1992, lorsque j’ai distribué des tracts appelant à la continuité des villes mortes pour défendre la victoire volée du candidat pour le changement. C’est le même Nzongang qui a trompé Lapiro en l’associant à Fochive (ami de Dzongang) pour tenter de saboter l’opération campus mort, afin que les étudiants grévistes retournent au campus.
Nzongang a même loué la Pajero avec laquelle Lapiro de Mbanga a voyagé pour convaincre les leaders du parlement étudiant à Bamenda de retourner au campus, mais cela a échoué. Plus tard, Lapiro organisera un prétendu concert de la paix à Douala, et la population tentera de le lyncher à la salle de fête d’Akwa. Il échappera à la mort, mais la Pajero confiée par Nzongang sera incendiée. Les détails croustillants se trouvent dans mon autobiographie à paraître en juin. Maître Tchoungang, toujours en vie, qui était président de l’OCDH (Organisation Camerounaise de Droits de l’Homme), et Lapiro, le vice-président, en savent quelque chose de cette opération ratée de Nzongang pour saper les actions de l’opposition, notamment les villes mortes et les campus morts. À un moment donné, Lapiro arrangera un contact téléphonique de corruption entre Nzongang et moi à l’hôtel Tal Motel à Bafoussam. J’ai opposé un non catégorique à sa demande et informé d’autres membres de l’opposition proches de moi, tels que le Pr. Sindjoum Pokam, vice-président de Cap Liberté à l’époque (juin 1991). C’est ainsi que Sindjoum relaiera l’information à son président de Cap Liberté, Djeukam Tchameni. Des tracts seront confectionnés à Intellar, accusant Lapiro de traître, avec les noms de Nzongang et Ekindi également mentionnés.
En novembre 1992, Nzongang prendra sa revanche pour son échec à corrompre les étudiants parlementaires par le biais de Lapiro, complotant avec Kontchou Zéro Mort pour mon arrestation, vantant même son succès dans les circuits de Ndog Mbong. Aujourd’hui, certains naïfs et ignorants de l’histoire politique des années de braise au Cameroun veulent le transformer en héros. Il ne sera jamais un héros aux yeux des vrais combattants lucides, incorruptibles et avant-gardistes comme moi-même et bien d’autres étudiants parlementaires. Les jeunes d’aujourd’hui, ignorant l’histoire du pays, transforment n’importe quel opportuniste et fossoyeur de la démocratie en héros de l’opposition.
Dr. Corantin Talla, alias Général Schwarzkopf
Leader fondateur du Parlement des Étudiants Camerounais.