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INTRODUCTION:
Les exportations des Etats de la CEMAC (Afrique centrale) sont en priorités constituées ressources minérales et pétrolières, quel est le pourcentage?
Connaissant l’immensité de différentes richesses que regorge le cœur de l’Afrique, ne doit-on pas s’inquiéter de cette dépendance singulière aux mines et à l’or noir, surtout lorsque les fluctuations du cours du baril de ces derniers mois sont loin d’être rassurantes?
A quand remonte les découvertes de nouveaux gisements de pétrole en Afrique CEMAC?
Doit-on imité le Gabon,seul pays de la sous région à avoir pensé à diversifier ses revenus dans l’exploitation des ressources minérales et pétrolières?
Quelles sont les autres richesses qui y pourraient être alternatives au pétrole et aux mines?
Entretien avec Dr Bareja YOUMSI, expert en mines et pétrole
JMTV+
1. Le pétrole, le gaz et la mine solide représentent au moins 40% des exportations des 6 pays de la Cemac. D’un point de vue global, quels sont les enjeux du secteur extractif de la sous-région en 2024 ?
Dr Youmssi: Le secteur extractif de la zone CEMAC n’est pas uniformise comme dans La zone CEDEAO, donc chaque pays en zone CEMAC évolue différemment et présentent différentes statistiques. Le fait que Les ressources minérales et pétrolières représentent 40% des exportation des pays de la Zone CEMAC doit sérieusement nous inquiéter car nous sommes à la merci des spéculateurs ainsi qu’aux fluctuations des cours de ces matières premières. De ce fait Nous allons difficilement nous développer avec une aussi grande dépendance de nos matières premières. Nous devons juste regarder le niveau de développement de nos pays ainsi que la qualité de vie des citoyens ; c’est la misère totale.. Surtout que nos états n’ont aucune stratégie mise sur pied permettant de préparer l’après pétrole ou l’après mines comme c’est le cas pour les pays du moyen orient tels que le Kowiet , Dubai ,arabe saoudite etc.. il est grand temps de diversifier nos économies
De nos jours nos matières premières sont plutôt un facteur de malédiction pour nos pays que source de développement et de la prospérité du peuple car la richesse ne profite qu’a une certaine élite(tous les pays CEMAC) qui a fait de ces pays une monarchie.
2. Les projections internationales situent le cours du baril de pétrole autour de 80 dollars en 2024 après un pic de 120 dollars en juillet 2022. Cette fluctuation du cours de l’or noir sera-t-elle préjudiciable pour les économies de la sous région ?
Dr Youmssi: En 2023, le prix du baril de pétrole Brent (en clôture) n’est jamais passé sous les 70 dollars (71,3 dollars le plus bas en juin) et n’a pas réussi à se hisser jusqu’à 95 dollars (93,2 dollars en septembre), bien loin du pic des 120 dollars atteint en juin 2022. Il a oscillé au gré des restrictions de production de l’Opep+ – l’alliance regroupant les 13 membres de l’Opep (mais que va quitter l’Angola) et 10 autres pays exportateurs dont la Russie, et que le Brésil intégrera à partir du 1er janvier- et des risques de récession économiques dans de nombreux pays dans les prochains mois, synonyme de contraction de la demande pétrolière, tout en réagissant aux événements géopolitiques.
En 2024, le prix du baril de pétrole sera soutenu par la géopolitique et l’Opep+ ; les économistes pensent que les prix du baril se situeront autour de 70$-90$
Est-ce que le prix de 80$ serait préjudiciable pour les économies de la sous région ? je ne pense pas car chaque pays de la sous région au moment de préparer le budget 2024 applique des prix de baril du pétrole qui sont généralement inferieur aux prévisions ainsi, ces pays sont a l’abris des fluctuation du cours de pétrole sauf au cas ou la baisse est vertigineuse ; la aussi il a des mécanismes permettant d’éviter un tel scenario. Donc les prix de baril entre $70-90$ arrangent tous les acteurs. Il ya des pays au sein de la zone CEMAC tels que le Cameroun et la RCA dont le budget ne dépend pas trop des revenus issus de la vente du pétrole brut. Pour le Cameroun, la part des revenus du pétrole dans le budget se situe autour de 10%, alors qu’en RCA ils sont déjà non producteur du pétrole .
3. Comment la sous-région pourrait-elle véritablement se mettre à l’abri de cette variation des cours mondiaux ?
Dr Youmssi: Les variations des cours mondiaux sont dictées par le principe de l’offre et la demande ainsi que la géopolitique, il y aura toujours de variation des cours mondiaux , maintenant comment se mettre a l’abris , c’est simple il faut diversifier son économie ; nous avons un pays comme le Gabon qui dans son plan stratégique Gabon émergent avait décidé en plus du secteur pétrolier de développer son secteur minier et autres pour les rendre moins dépendant des revenus pétroliers et petit a petit ils sont entrain de réussir ce pari. On peut aussi se mettre à l’abri des variations des cours mondiaux en augmentant ses productions en pétrole et gaz
4. De manière constante, vous reprochez à l’Afrique en général, et aux pays de la Cemac en particulier, de ne pas disposer d’une véritable stratégie en matière d’exploitation des richesses de leur sol et de leur sous-sol. Sur quoi repose l’intérêt de ces pays aujourd’hui et comment peuvent-ils valablement le défendre face aux pays occidentaux, à la Chine, à la Russie, etc., qui souhaitent maintenir l’Afrique à son rôle de fournisseurs des matières premières ?
Dr Youmssi: Les pays de l’Afrique centrale dans leur globalité procèdent au bradage systématique de leur ressources découvertes à l’époque coloniale par les français. Il est inadmissible que plus de 60 ans après les indépendances nous n’avons pratiquement rien fait nous-mêmes sur l’amélioration de la connaissance de notre sous-sol. Tous les gisements de fers au Cameroun, Gabon et Congo qui font aujourd’hui l’objet de bradage ont été découverts a l’époque coloniale ; aujourd’hui nous sommes convoités par des soit disant nouveaux partenaires a l’instar de la chine et la Russie avec des deals extraordinaires tel que minerais contre infrastructures( model chinois) ou bien Minerais contre sécurité (model Russe) a ce jour aucun des deux model n’a montré son efficacité sur le plan développement du pays ou la diminution du taux de pauvreté dans les pays ou ces model sont appliqués.. Regardez le Congo Démocratique (model chinois) ou la République Centrafricaine (model Russe) la pauvreté a établi ses quartiers dans ces pays après l’arrivés des russes et chinois.
5-L’heure est aujourd’hui à la course vers les minéraux critiques essentiels à la transition énergétique, à l’instar du cobalt, du lithium, du manganèse, etc. Nos pays peuvent-ils tirer profit de cette conjoncture ? Si oui,Comment ?
Dr Youmssi: Écoutez pour en tirer profit il faut déjà comprendre ce qui se passe. En Afrique Centrale en dehors du Gabon le reste des pays est très en retard quand on parle mines. En Dehors de Gabon aucun autre pays de la zone CEMAC N’a une mine proprement dite en opération ; je ne parle pas de la production artisanale ou en semi mécanisée. Le malheur que ces pays ont eu c’est d’avoir accédé a l’indépendance sans que le colon n’aie fait ce travail pour nous(pour dire comment nous sommes assez nuls en matière de création de la richesse).Le Gabon a eu plus de chance car les français leur ouvre la plus grande mine de manganèse (la mine de Moanda) avant les indépendances et cette mine est en production jusqu’aujourd’hui et fait la fierté du pays. Donc en ce qui concerne la course aux minéraux critiques ; il faut déjà avoir une stratégie de développement du secteur minier , que nous n’avons visiblement pas car nous sommes des champions à brader du visible ; les minéraux critique il faut aller les chercher dans le sous-sol et ça nécessite beaucoup de travail de recherche et d’exploration et beaucoup d’argent que visiblement nos décideurs ne trouvent pas nécessaire de le faire mais préfèrent vendre des titres miniers aux spéculateurs junior étrangers de faire ce travail a notre place. De toutes les façons, le contexte géologique de la zone CEMAC ne crée pas trop d’espoirs pour que nous soyons une terres des minéraux critiques.
6- La ruée vers ces minéraux va-t-elle sonner le glas de l’or noir et ainsi fragiliser nos économies ?
Dr Youmssi: les minéraux critiques ou encore « green minerals » en anglais rentrent en grande ligne dans la transition énergétique qui consiste à s’éloigner de l’énergie fossiles (pétrole et gaz ) pour l’énergie propres. Sauf que les Africains doivent faire attention de s’approprier une affaire qui ne les concerne pas ; nous avons encore en mémoire l’histoire avec le covid19 qui n’était pas une affaire africaine ; malheureusement nous ne l’avions pas compris et nous nous sommes laissés emporter avec toutes les conséquences que nous connaissons aujourd’hui. La transition énergétique est sans objet en Afrique , nous avons besoin de nous développer comme les occidentaux a un cout moins élevé donc nous avons besoin de l’énergie « low cost » même si on nous dit que ca pollue.. l’Afrique restera toujours une foret si nous suivons aveuglement les européens qui veulent faire de leur problème un problème africain. S’ils ont besoin de nos minéraux critiques pour leur véhicules électriques , ils doivent payer le prix du marché et non laisser leurs réserves en minéraux critiques pour venir nous déposséder des nôtres en monnaie de singe.
7. En fin d’année 2023, le Cameroun a semblé marquer un pas en lançant enfin l’exploitation du fer de Mbalam. Les contrats ont été signés pour ce qui est du fer de Lolabe, à Kribi et le démarrage de la phase d’exploitation est imminent, selon les autorités. Quel regard portez-vous sur ces deux projets ?
Dr Youmssi: Ecoutez les projets de Mbalam et Lobe ne doivent pas être associes car si pour Lobe les choses sont plus ou moins claires sur le plan légal il n’en est pas de même avec Mballam ou les Australiens sont en arbitrage avec le Cameroun pour annulation abusive de leur convention minière sur Mballam. Sur le plan technique les deux projets sont pilotés par deux structures différentes bien que ce soient tous des chinois.
Dans notre métier on ne met pas une mine en production par décret, c’est pas parce que le chef de l’état a annoncé dans son discours le démarrage imminent de ces projets que tout ira comme sur des roulettes. Le Cameroun d’ailleurs n’a aucun risque du projet a gérer car n’y met aucun franc ; les déclarations politiques et le développement d’une mine ne vont pas ensemble.
Il y a une volonté de sinosteel de faire avancer le projet autant que possible ; le problème ne se situe pas au niveau de la mise en production de ces deux projets ;le problème se situe au niveau des termes commerciaux des conventions qui sont totalement défavorables pour le Cameroun car, nous sommes entrain de brader les ressources du pays tout simplement parce que une certaine élite camerounaise a la main mise sur nos ressources et son exploitation ne profitera qu’a cette élite là. Les chinois ne créerons aucuns emplois digne de ce nom pour les camerounais , aucune transformation locale ne se fera, aucun programme de développement communautaire ne sera mis sur pied ; aucune étude d’impact environnementale n’a été conduite. Une consultation publique a été faite avec les gendarmes et policiers sur les lieux empêchant ainsi les villageois de s’exprimer. La mise en production de Lobe ou de Mballam ne profitera pas au peuple comme c’ est le cas avec l’ exploitation de notre pétrole .
Il faut préciser ici que le projet de fer Mballam se fera conjointement avec le projet de fer de Nabeba au Congo car il est question d’utiliser les mêmes infrastructures pour les deux projets pour ainsi faire baisser le cout d’investissement ; alors que le projet de fer de lobe aura ses infrastructure a lui.
8- De plus en plus, notre secteur minier attire la convoitise des juniors minières qui n’ont généralement pas la surface financière nécessaire pour développer des projets et se livrent très souvent à des spéculations sur les marchés boursiers. Quel regard portez vous sur ce phénomène?
Dr Youmssi: Dans le monde minier les majors laissent le plus souvent aux juniors le sale boulot qui consiste a faire de la prospection, la recherche et l’exploration ; en principe l’idée est de faire porter aux juniors le plus grand risque ; lorsque l’exploration est assez avancée et donne des résultats promettant, les Majors rentrent en jeu en ce moment-là .Le problème n’est pas de voir les Juniors qui spéculent avec nos titres miniers sur les places boursières, le problème est au niveau de nos pays ; nos codes miniers sont assez clairs ; pour obtenir une titre minier il faut justifier de sa capacité financière et technique et c’est a ce niveau que le jeu est fausse car certaines compagnies juniors n’ayant ni capacite financières et technique font recours à la corruption pour obtenir des titres miniers ; en ce moment la avec pour seul objectif de spéculer dessus sans pour autant faire un travail conséquent sur le terrain ; nos autorités des différents ministères sont en ce moment incapables de taper du poing sur la table constatant que les juniors font la levée de l’argent sur des place boursières sur des projets situes en Afrique et que cet argent n’arrive jamais en Afrique ; la faute à nous ; nous devons être sérieux et moins corrompu.
9. Le Cameroun et la Guinée équatoriale entendent co-exploiter les champs gaziers transfrontaliers de Yolanda et de Yoyo, et le titulaire du contrat d’exploitation n’est autre que Chevron. C’est une contradiction manifeste du document cadre révisé du programme des réformes économiques et financières de la Cemac logique reste donc la même, qui prône la transformation des matières premières dont abondent les États…
Dr Youmssi: Ecoutez en pétrole et gaz , les gisements appartiennent a ceux qui l’ont découvert , le Cameroun et encore moins la Guinée- équatoriale en tant qu’état n’ont jamais découvert un champs gazier appelé yoyo et yolanda.. Nous sommes juste des petits rentiers qui attendent que les autres risquent leur argent et puis nous leur donnons des facilitation administratives, fiscales et douanières pour exploiter ces champs et en retour nous recevons un bout de pain.
Le champs gazier unique yoyo et yolanda a été découvert par Noble Energy (une junior ) sous le nez de nos ingénieurs de la SNH ; c’est pas un hasard que ce soit la même compagnie qui découvre ces deux champs gazier, ça montre même une défaillance et un manque de connaissance de notre part, car c’est lorsque Noble Energy découvre du gaz du coté Guineen qu’ils viennent au Cameroun prendre le bloc adjacent a yolanda et découvrent yoyo(en principe Noble energy avait déjà l’information sur la continuité de yolanda au Cameroun. Les deux gisements étant découverts .Chevron rentre dans le jeu après avoir racheter les deux projets ainsi Chevron a mis ses différents lobbying en contribution pour faire asseoir les deux états et les convaincre sur la nécessité d’exploiter les deux projets ensemble et de transformer le gaz obtenu à Punta Europa dans la presque Ile de Bioko qui est déjà doté de toutes les infrastructure pour la transformation du gaz.
Dons il y aura une transformation locale du gaz venu des champs de yoyo et yolanda.
10. Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad, est-ce qu’il y a aujourd’hui en zone Cemac un pays qui se démarque en matière de gouvernance des matières premières ?
Dr Youmssi: Aujourd’hui nous avons dans le monde une organisation au nom de l’Initiative pour la transparence dans les industries Extractives (ITIE) dont Le Tchad, le Congo sont membres, la RCA et le Cameroun ont été suspendus, le gabon et la guinee equatoriale ne sont pas membres.
L’ITIE est un mécanisme volontaire qui vise à renforcer, dans les pays riches en ressources pétrolières, gazières et minières, la bonne gouvernance des revenus publics issus de leurs extractions.
L’ITIE exige la publication annuelle de Rapports ITIE, incluant la divulgation des revenus significatifs de l’État issus des industries extractives, ainsi que la divulgation de tous les paiements significatifs versés au Gouvernement par les Entreprises pétrolières, gazières et minières.
Globalement aucun pays de la zone CEMAC ne se démarque en matière de bonne gouvernance bien que certain pays soient membre de l’ITIE, ces pays ont un processus d’obtention du titre minier qui est à la tête du client bien que ces pays soient dotés des codes miniers, les termes clés des contrats miniers ne sont toujours pas dévoilés ; des deals peu orthodoxe se passent tels que « la sécurité en échange des ressources minières( modèle Russe) » ou infrastructure en échange des ressources minière(modèle chinois)
11. La République centrafricaine qui ne produit pas le pétrole mais qui dispose d’une infinité de ressources minières précieuses, élabore en ce moment une loi qui fera obligation aux entreprises intervenant des les secteurs minier et forestier de rendre publics les contrats, les propriétaires réelles et l’origine de leur argent, etc. Est-ce vraiment là le problème de ce pays ?
Dr Youmssi: La RCA est un pays qui a un potentiel non exploré en ressource minérales ;on y trouve des substances tel que le diamant, de l’or , de l’Uranium et autres minerais critiques. Ce pays a été suspendu de l’ITIE pour non-conformité aux exigences de l’organisation ; je pense que la nouvelle loi en cours a trait au processus de sa réintégration au sein de l’ITIE
12. Au Tchad où l’exploitation du pétrole constitue 80% du produit intérieur brut et couvre 73% des charges publiques, quels sont les enjeux de nationalisation des actifs de ExxonMobil ?
Dr Youmssi: le Tchad est un pays enclavé qui regorge un potentiel énorme en pétrole et gaz ainsi qu’en minerais tel que l’Or au Tibesti, de l’uranium au Nord Est au niveau de la frontière avec le Soudan ; il se fait que le pétrole qui est une substance qui a besoin des infrastructures portières pour sa commercialisation , le Tchad étant enclavé a toujours besoin de transiter son pétrole par ses voisins pour le vendre à l’international. A la découverte du pétrole au Tchad, ils avaient deux possibilités de transit de leur pétrole dans le port le plus proche, l’option Cameroun avait été choisi pour des raisons sécuritaires car la Lybie qui était une option plus économique présentait un risque trop élevé. Donc aujourd’hui tout le pétrole Tchadien vendu à l’international transite par le Cameroun à l’aide d’un pipeline long de 800 km et construit conjointement par l’état du cameroun et du Tchad. La Nationalisation des actifs de ExxonMobil (Savanah Energy) est un exemple qui être suivi par d’autres pays de la zone CEMAC car la nationalisation profite directement au peuple alors qu’à l’état actuel des choses ou ce sont les multinationales qui exploitent ce sont les élites qui se remplissent les poches à travers des sociétés écrans
13. Est-ce que les dirigeants de la sous-région ont les coudées franches pour négocier le développement sur place de chaînes de valeurs sur ces matières premières précieuses, ne serait-ce qu’au niveau de la première transformation ?
Dr Youmssi: Tout dépend du leadership dans chaque pays de la zone CEMAC , j’ai été témoin au Gabon quand je travaillais pour la compagnie nationales minières comme Directeur de la stratégie et du développement d’affaires, l’Ex président Ali Bongo avait exigé d’Eramet le groupe minier français de transformer une partie de la production du manganèse issue de la mine de Moanda au Gabon, ce qui a été aussitôt fait. Don sans vision sans stratégie du secteur sans volonté politique il est difficile de faire plier les majors accepter la politique de la transformation locale de nos ressources. La transformation locale de nos ressources sera bénéfique pour nos économies et pour le développement et l’industrialisation rapide de la sous-région.
La Rédaction