En 1991 , les Comores sont sorties d’une décennie d’instabilité politique et institutionnelle marquée par des coups d’État meurtriers et assassinats des chefs d’Etat.

 Depuis, un cadre institutionnel consensuel a ramené la paix et un début de démocratisation de vie politique se traduisant par une alternance présidentielle démocratique et apaisée en 2006, 2011 et 2016 .

Le retour controversé du colonel Azali Assoumani au pouvoir, le 26 Mai 2016, après sa prise de pouvoir suite à un coup d ‘État  en 1999 et sa gouvernance actuelle qui devait s ‘achever le 26 Mai 2021, constitue un sérieux risque de guerre civile et des conflits entre les Îles dans l’archipel des Comores comme jamais dans le passé.

 En effet, des rapports des organisations des Droits de l’homme , notamment celui du rapporteur des Nations-Unies en date de Mars 2020 sur la torture aux Comores évoquent la persistance des violations graves des droits de l’homme, y compris des exécutions extra judiciaires , les arrestations et détentions arbitraires, la torture, les traitements cruels, inhumains et dégradants, perpétrés principalement par une police spéciale et l’armée sous le commandement de l’ancien Président de l’union des Comores,  Monsieur Azali Assoumani.

Lors de sa mission de travail aux Comores, le rapporteur spécial des Nations-Unies sur la torture , a constaté un climat de terreur , de peur et de tension , au moment de ses rencontres avec les représentants de la société civile.  Selon lui , «  il y a peu de place dans la société comorienne pour discuter des droits civils ou politiques et quiconque évoque ces questions peut tout à fait être privé de liberté voire torturé ou maltraité. « 

Selon le rapporteur des Nations-Unies, après les élections présidentielles anticipées du 24 Mars 2019 , les organisations de la société civile, notamment les organisations des Droits de l’homme, autrefois dynamiques, ont été décimées , des leaders politiques et de la société civile ont été contraints à l’exil .

Par ailleurs, les discours et déclarations prononcés personnellement par le colonel Azali Assoumani, alors chef d’État, et ses collaborateurs, incitant publiquement à la haine et appelant «  à couper les têtes de ses opposants «  ont contribué à instaurer un climat de haine dangereux et à raviver des tensions entre les Îles de l’archipel des Comores.

La politique menée par le colonel AZALI ASSOUMANI est volontairement discriminatoire en ce qu’elle vise l’île d’Anjouan et les leaders politiques et de la société civile originaires de cette Île , à l’instar de la détention arbitraire pour une durée « illimitée « de l’ancien Président des Comores , Monsieur SAMBI , privé de ses libertés depuis plus de 3 ans sans jugement et celle du Dr Salami , ancien Gouverneur de l’Ile d’Anjouan.

Ces deux situations illustrent parfaitement l’arbitraire que le colonel Azali Assoumani fait subir aux Comoriens d’origine Anjouanaises au point de refuser à son prédécesseur des traitements médicaux pour des problèmes de santé et de maladies développées pendant sa détention.

Des femmes molestées, arrêtées par les forces de l’ordre avaient  été emprisonnées  pour marche pacifique .

Depuis le retour du colonel Azali Assoumani au pouvoir , les militaires comoriens ont tué en toute impunité trente cinq (35)opposants politiques.

Dans leurs déclarations en date du mois d’octobre et novembre dernier, l’Union Africaine et l’Union Européenne ont condamné et exprimé leurs inquiétudes face aux atrocités commises par le régime du colonel Azali Assoumani sans que ce dernier ne change de pratique .

Cette situation nous rappelle à nos responsabilités d’hommes et de femmes de culture , d’ artistes , d’organisations politiques , de la société civile ayant l’obligation morale de faire face , de nous engager à mobiliser toutes nos forces pour la libération des Comores prises en otage par le régime autoritaire et criminel dirigé par Monsieur Azali Assoumani.

 L’histoire nous enseigne que d’autres conflits , des injustices et des drames ont pu être évités et des vies sauvées grâce à une forte mobilisation internationale des forces vives de tous les pays  qui s’étaient engagées pour défendre les libertés, la démocratie et préserver l’humanité des atrocités.

L’archipel des Comores faisant partie de cette Humanité, aucun intérêt ne peut justifier la descente aux  enfers de ce beau pays et l’indifférence coupable de l’opinion et des institutions internationales et régionales face aux atrocités et aux injustices que le tyran Azali Assoumani fait subir au peuple pacifique comorien.

Nous , signataires de cet appel ,membres de la coordination Internationale pour la libération des Comores , sommes fermement résolus à tout faire pour empêcher la perpétuation d’autres crimes aux Comores .

Nous nous organisons et mobilisons pratiquement et solidairement contre le soutien des institutions internationales apporté au régime dictatorial du colonel Azali Assoumani dans sa guerre ouverte contre le peuple des Comores et aux violations commises par ce dernier contre la démocratie et les droits de l’homme.

Nous appelons tous les hommes , toutes les femmes , de toutes les nationalités, sans tenir compte de leur affiliation politique ni idéologique, à toutes les organisations syndicales ouvrières et/ou patronales , culturelles, sociales , toutes les forces et toutes les organisations de masse à s’unir à nous dans une Coalition Internationale Pour la Libération des Comores prises en otage par le colonel Azali Assoumani.

 Cette Coalition aura pour tâche de rallier à sa cause le plus grand nombre, favoriser une vague de fond contre l’impunité des trente cinq assassinats politiques commis par des militaires entre 2016 et 2021 sous le commandement du dictateur.

Sur le plan pratique , des moyens immédiats seront mis en place comme barrières politiques, diplomatiques et judiciaires contre les manœuvres fallacieuses de ce dernier ,pour et principalement son offre de dialogue qui consiste, en réalité, à un monologue entre lui et les pseudo opposants》qu’il s’est fabriqué lui-même afin de ne pas aborder les réels problèmes du pays qui sont les principales causes des crises institutionnelles, politiques et socio-économiques que traversent les Comores sous sa présidence

La Conférence Internationale Pour la Libération des Comores aura vocation aussi d’éclairer avec précision de la situation historique des Comores et de mettre l’opinion Internationale en face de ses responsabilités au regard des crimes économiques , l’enrichissement illicite des membres de la famille Azali Assoumani, au travers de détournements des dons et aides des institutions internationales et d’autres réalités , les drames et les injustices que le Colonel Azali Assoumani fait subir au peuple comorien et d’organiser les volontés des forces vives et les personnalités, membres de la Coalition en bloc autour des valeurs de justice , des libertés et de démocratie.

Cette Conférence, qui aura lieu en Mars 2022 dans la capitale d’un pays de la zone , en Afrique de l’Est , s’élargira, par la force des choses , en une Manifestation Internationale en vue de démasquer les auxiliaires et les complices nationaux et étrangers du colonel Azali Assoumani et ses pratiques politiques , les crimes économiques , les arrestations et détentions politiques , notamment celle de l’ancien Président Sambi , détenu depuis plus de trois ( 3 ) ans sans jugement et des assassinats politiques restés impunis, des faits criminels commis sous son commandement .

Nous , signataires du présent appel ,membres de la Coalition Internationale pour la Libération des Comores, avons compris la gravité de l’heure pour ce peuple pacifique des Comores qui subit dans l’indifférence coupable les conséquences de la dictature dirigée par le colonel Azali Assoumani et nous ne voulons pas agir trop tard .

La reconnaissance internationale du régime du colonel Azali Assoumani auprès des institutions internationales est assimilée à un encouragement à ce dernier à continuer à commettre d’autres crimes et remet fortement en cause les valeurs fondamentales et notamment le respect des normes internationales de protection des Droits de l’humains rappelées pourtant dans leurs chartes.

Aidez- nous à organiser la mobilisation, la résistance internationale des masses , des forces vives pour libérer les Comores.

Aidez-nous à mobiliser et entraîner dans une marée humaine redoutable pour exiger la libération sans condition des détenus politiques .

Nous exigeons l’établissement d’un rigoureux contrôle international pour assurer les libertés et les élections libres , transparentes et démocratiques .

Nous exigeons la mise sous tutelle financière de l’Union des Comores pour contrôler l’usage des fonds publics et des aides internationales.

 Nous considérons que le Gouvernement du colonel Azali Assoumani est responsable des crimes contre la démocratie et des trente cinq assassinats d’opposants commis par des militaires.

Nous appelons tous les hommes de bonne volonté, des humanistes, attachés aux valeurs de justice et des libertés et les organisations politiques et syndicales et la société civile, de toutes les obédiences, partout dans le monde, à signer cet appel. 

 PERSONNALITÉS , ORGANISATIONS POLITIQUES ET DE LA SOCIETE CIVILE SIGNATAIRES :

  •  Pat LEACH , U.S.A.
  • Sylvie BELLO , U.S.A.
  • Madame Astrid KYUNGU, Congo
  • Georges EMMANUEL, France
  • Ferrera FLAVIO , Guinée-Bissau
  • Serge Hervé NYONGA,U.S.A.
  • DABE SY MABE , Madagascar
  • NOURANI, ILE Maurice
  • Doro TRAORE , Mauritanie
  • Noël NDONG , France
  • Me Saïd LARIFOU, Comores
  • M.S.D.H, Organisation de défense des droits de l’Homme ( Mali)
  • A.H.M.E., organisation des droits humains (, Mauritanie)
  • ONG Panafricaine Waraba Afrique
  • ONG Kane Afrique
  • ARME PES France
  • IPLESM Gambanaax
  • Entente Diaguily
  • R.M.F.P.
  • ONG Comorespoir
  • Observatoire de l’océan indien pour la Défense des Droits humains
  • Le RIDJA ( Rassemblement Pour une Initiative de Développement avec une Jeunesse Avertie)
  • Anjouan Unie
  • Marcel Tankoano, président du Mouvement du 21 Avril (OSC Burkina Faso)
  • Pascal Zaida, président du cadre d’Expression démocratique (OSC Burkina Faso)
  • Mahamadi Ouédraogo, coordonnateur du mouvement on n’en peut plus (OSC Burkina Faso)
  • Idrissa Nogo, président du Mouvement des peuples Citoyens (mouvement citoyen Burkina Faso)
  • Mme Zoromé, président du mouvement Afro (mouvement citoyen Burkina Faso)
  • Soura Fayçal, cinéaste (Burkina Faso)
  • Ras Symposh, artiste musicien (Burkina Faso)
  • Almamy KJ, artiste musicien (Burkina Faso)
  • Zoromé Souleymane, SG du syndicat national de gestion des ressources humaines (Burkina Faso)
  • Ifzou Kiemdé, journaliste politologue (Burkina Faso)
  • Nouphé Bamogo, SG du syndicat des mairies (Burkina Faso)
  • Néya Pema, président du Cadre d’Action Patriotique (Burkina Faso)
  • Cyriaque Ibrahim, hommes d’affaires (Cameroun)
  • Thierry Mensah, journaliste (Togo)
  • Zeck Adjitchè ALAFAÏ,  journaliste  (Benin)
  • Tanh Christian, journaliste (cote d’ivoire )
  • Moussa Ramdé, journaliste sportif (Burkina Faso)
  • Dydi Adamou, activiste (Niger)
  • Aziz Kafando, doctorant en droit (Burkina Faso)

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