*Quelques moments phares de ce bel exercice rassemblés par Steph Noumingue.*
1- J’ai un problème de légitimité avec Monsieur Biya. Je lui ai tendu la main et elle reste d’ailleurs tendue pour qu’on solde le passif de l’élection présidentielle de 2018 en convenant notamment des changements nécessaires pour que ce qui est arrivé ne se reproduise plus. Je suis près à tourner cette page, mais si elle refuse de se tourner j’y peux rien
2- Je ne suis pas né avec “PRESIDENT” écrit sur mon front. Si mon combat permettait à d’autres personnes de porter ce pays-là où il devrait être au vu de son potentiel alors je m’en satisferais. Si même ceux qui sont en charge de gouverner en ce moment, règlent les problèmes des Camerounais, c’est à dire la crise anglophone comme il se doit, les autres crises politiques aussi et mènent notre pays au niveau qui est véritablement le sien c’est à dire parmi les 10 premières économies d’Afrique, alors je m’en satisferais. Mais dans le cas contraire, qu’ils sachent que je ne transférerai pas le combat pour une meilleure république à nos enfants, je continuerai de le mener avec détermination
3- Les grandes nations se construisent en gardant une mémoire. On ne peut passer outre celle de Ahidjo qui n’était certes pas un démocrate, mais duquel on peut au-delà de tout retenir qu’il a bâti une économie prospère en près de 10 ans, c’est à dire au lendemain de l’assassinat de Ouandjie jusqu’à son départ. Remarquez que les fondations de l’économie actuelle restent l’héritage de Ahidjo. Et donc si Monsieur Biya quittait ce monde avant moi je ne n’accepterais jamais que sa mémoire soit occultée
4- J’aime les Camerounais et ils m’aiment en retour je n’y peux rien. Si certains se reconnaissent dans notre combat au point d’afficher ou de brandir mes effigies, qu’ils s’en sentent libres, pourquoi devrais-je les en empêcher alors que moi même dans ma chambre d’étudiant j’avais celle de Cheick Anta Diop pendant d’autres avaient celle du Che Guevara?
5- Si les Camerounais me mettaient en capacité de gérer ce pays je serai le président de tous les Camerounais et pas celui d’un groupe seulement, car qui pourrait envisager d’être le président du Cameroun via un groupe seulement? Pourquoi alors me rendrai-je à l’extrême nord, à l’est, au sud? Je ne ferai pas la politique de la haine.
6- Oui, devant le constitutionnel j’ai demandé s’il y avait un concours à passer pour être bulu. Mais je l’avais fait avant à Ebebda et à d’autres endroits. Pourquoi ces fois la seraient moins équivoques? Il faut n’y voir que mon désir de montrer mon amour aux camerounais de toutes ces contrées auxquelles je souhaite m’identifier.
7- Le président du MPCN dans son style est quelqu’un qui parle haut, avec une voix charismatique qui porte. J’aurai bien voulu avoir une telle voix. Mais son expression à pousser certain à croire qu’il y aurait un problème entre nous, que non. Le MRC n’a pas de problème avec le MPCN pas plus que je n’en ai avec Paul Eric Kingue. Allies ne signifie pas que nous ne restons pas autonomes, et donc je respecte la décision du MPCN d’aller aux élections pendant que nous n’y allons pas. Pour ce qui est de nos accords, ils prévoient que là où le MPCN serait mieux implanté que le MRC l’y soutienne, et que dans le cas inverse, le MPCN soutienne le MRC et ceci sans délimitation territoriale spécifique
8- Faut noter que notre option sur le statut spécial des zones anglophones a été évoquée alors que nous n’avions pas la situation présente avec des morts par milliers, des zones complètement sinistrées économiquement. Pour m’être investi si ardemment à préserver l’intégrité de notre territoire je ne serai jamais pour la sécession. Je ne suis pas non plus pour un retour à 1961 avec un fédéralisme à 2 états car ce serait comme si on effaçait 60 années de vie commune. Par contre il est impératif que nous parvenions à une plus large autonomie de ces régions et pas que d’elles mais également de toutes les régions du Cameroun. S’il faille parler de fédéralisme allons y et accordons nous sur le contenu de notre fédéralisme
9- Faut peut-être que les gens choisissent finalement le contenu qu’ils veulent donner à l’insurrection. Nous décidons de marcher pacifiquement pour revendiquer ils crient à l’insurrection. Nous décidons de nous ne pas aller aux élections, c’est à dire de nous abstenir de tout mouvement dans ce sens, ils crient à l’insurrection. Faut arrêter de voir l’insurrection partout. J’ai déjà dit que je ne marcherai pas sur le sang des camerounais pour aller accéder à des positions de pouvoir.
10- Oui c’est en toute connaissance de cause, c’est à dire le risque de ne pas participer aux prochaines élections présidentielles, Régionales et autres élections que le MRC a décidé de ne pas aller aux prochaines élections. Que fera-t-il dans ce cas? Il continuera de s’implanter. Vous vous doutez bien que c’est que nous avons passé le temps à faire pendant les 6 dernières années. S’implanter pour faire connaitre nos idées, notre message auprès de nos populations dans tous les recoins du Cameroun
11- La question du nombre de nos PV comme seul justificatif crédible de notre victoire est un faux débat. Nous avons fourni à ELECAM la liste de nos représentants dans TOUS les bureaux de votes du Cameroun NOSO exclu, nous étions les seuls en dehors du RDPC. Ca a d’ailleurs contribué à accroître la panique dans le camp d’en face. Par ailleurs le conseil constitutionnel dit que seul les PV d’ELECAN font foi. Du coup pour ceux qui souhaitent connaitre le nombre réel de nos PVs il eut simplement fallu que l’on accéda à notre demande de faire un recomptage des voix. Ils auraient alors été fournis, mais pas qu’eux seuls, ceux même d’ELECAM seraient pris en compte en comparaison aux fiches d’émargement bureau de vote par bureau de vote
12- Pour ceux qui prétendent que nous aurions renoncé à aller à ces élections pour n’avoir pas pu constituer assez de liste. Je voudrais dire à Equinox Télévision que nos bureaux leur sont ouverts. Ils peuvent venir y filmer nos dossiers de candidatures. D’autres arguent que nous aurions été achetés par des pontes du régime à 1 milliard? 10 milliards? 100 milliards? Vous savez les milliards au Cameroun ne font plus peur à personne. Non il n’en n’est rien …