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La faiblesse du mal, la grande faiblesse du mal, c’est son incapacité intrinsèque à faire le bien, ne serait-ce qu’une seule fois par erreur. C’est une réalité incongrue du seul fait que cette réalité s’oppose à la vie: la vie est changement ; la vie est plus qu’une promesse ou un espoir de changement; la vie est une certitude de changement. L’incapacité du mal à changer, pour acter le bien, relève alors d’une pulsion autodestructive particulièrement irrationnelle.

Tous ces agissements futiles le prouvent : Faure Gnassingbé est incapable de se concevoir porteur d’un noble et salutaire changement politique, au Togo, dont il sera pourtant le premier des bénéficiaires. Oui… La faiblesse du mal est qu’il reste incapable de faire du bien.

La chose est en soi difficile à imaginer: celui qui prétend gouverner le Togo n’a aucun plan pour que le pays puisse évoluer sans sa personne, même si cette mutation pourrait être portée à son actif, le côté positif de son bilan. C’est bien là, le drame absolu du Togo: Faure Gnassingbé refuse d’assumer le Togo autrement que dans sa seule jouissance du pouvoir.

Pourquoi le Togo en est arrivé là? Pourquoi donc une seule personne, en arrive à incarner l’envers de la volonté d’émancipation et de Dignité de tout un Peuple ?

Les explications sont diverses… Elles tiennent pour la plupart dans quatre registres, si l’on ne veut jeter l’anathème sur d’autres: la Violence, la Peur, la Cupidité, l’Incompétence.

■ Pour ce qui est de L’INCOMPÉTENCE, réglons-la tout de suite : Faure Gnassingbé n’est pas à sa place à la tête du Togo; il y passera encore une vingtaine d’années supplémentaires, réussir à battre le record de son propre père, qu’il ne saura toujours pas quoi faire du Togo. Même en usant de toutes les tromperies du monde dont probablement la fausseté de son fameux diplôme américain de MBA ou de l’insincérité notoire de ses rapports avec les autres, tous les autres qui ont voulu l’aider, Faure Gnassingbé n’a jamais su extérioriser le flair ainsi que les habiletés indispensables pour être à sa place, à la tête du Togo. Ça s’appelle tout simplement de l’incompétence avérée.

C’est malheureux pour lui, parce que le Togo est née sous une grande référence de compétence, particulièrement à travers les capacités ouvertement imprimées sur le Togo psr un Sylvanus Olympio, légendaire et exemplaire à cette haute fonction publique qu’être le chef de l’État togolais.

■ Lorsque l’on possède une si grande faiblesse, l’humilité faisant défaut également, la tentation est grande de s’en remettre à la VIOLENCE. Le Togo est un pays d’une violence indescriptible, sans limite ni retenue. La vie du citoyen togolais ne vaut pas grand chose, particulièrement au Togo même. Cela peut s’expliquer par le côté militaire du régime, si seulement les militaires n’existaient qu’au Togo seul, et nulle part ailleurs dans le monde ou même en Afrique.

La violence brute, celle qui a tué le premier président du Togo et fait en sorte qu’un militaire togolais peut battre et torturer à mort son concitoyen, a fini par gangrener le Togo où les disparitions et détentions arbitraires de citoyens sont aussi habituelles. “Au Togo on tue” aurait pu être le titre de cette analyse qu’il en refléterait fidèlement le contenu… Malheureusement !

Au fond, les Togolaises et les Togolais sont des victimes d’une situation de violence incommensurable, qu’ils soient du pouvoir ou des rangs des adeptes sincères ou simulés du changement; tous sont des victimes d’une violence systématique et systémique jamais jugulée, parce qu’elle est considérée comme utile à la survie du régime dont profite singulièrement Faure Gnassingbé, par héritage par intérêt, par attrition, par incompétence, etc.

Dans ces conditions de violence d’État illimitée, il est tout à fait génial et quasiment sacerdotal que, malgré tout, un Togolais ait pu inventer le Grand Pardon, l’expliciter et l’encourager pour obstruer toute idée de revanche, et faire prospérer davantage la Justice, la Réparation, la Réconciliation et autres idéaux du nécessaire vivre-ensemble au Togo.

Pour notre part, nous y adhérons, et c’est le lieu d’en faire profession de foi : le Togo n’a de l’Avenir que dans l’articulation d’un processus républicain du Grand Pardon dont la GITE, Gouvernance Inclusive de Transition Éthique, est d’ailleurs l’émanation. La GITE est sur le bureau de Faure Gnassingbé depuis le 11septembre2023.

■ Il va de soi que lorsqu’on a exposé L’INCOMPÉTENCE et la VIOLENCE caractéristiques du Togo, les autres attributs, la PEUR et la CUPIDITÉ coulent de raison et de dégoût.

On a beau rassurer les tenants du pouvoir malsain au Togo, ils sont possédés par la peur déraisonnable : une mauvaise conseillère connue de tout le monde: la PEUR. Lorsqu’on a passé sa vie à mentir, évidemment que l’on pense que tout le monde est menteur comme soi-même. Faure Gnassingbé est avant tout un peureux qui trouve refuge dans la placidité et le silence, dans l’inaction et l’invouloir. En créant son monde imaginaire, il pense avoir pris congé de tout un Peuple: changer de Constitution ou changer de République sans être capable d’argumenter avec qui que ce soit au Togo c’est trouver refuge dans la peur, la peur du Peuple togolais, la violence habituelle envers les Togolaises et les Togolais, l’incompétence assumée jusqu’au bout du ridicule.

■ De la CUPIDITÉ humaine maintenant… Que voulez-vous que je vous dise… À tous les niveaux, “au Togo, nous n’avons pas été que braves” est la formulation courtoise que j’aime employer pour refléter la part de nous-mêmes, diversement, dans la persistance du mal togolais. Ce n’est nullement de l’auto-accusation, mais c’est aussi cela que la grandeur et la noblesse ont du mal à prospérer dans l’arène politique au Togo. De la polémique facile et de l’absence du compromis, les acteurs politiques en sont davantage capables, plus que de l’unité d’action à valeur stratégique, à tout le moins préservatrice de la République, c’est-à-dire cette chose publique, ce bien collectif qui manque tant et qu’il est urgent d’en assumer le retour.

■□■ Oui, sur ce petit rectangle du Togo, le mal politique est resté très carré, sans grands arrondis. Pour combien de temps encore… En réalité tout bouge, et c’est là que réside la fatalité du changement politique au Togo. Un régime qui refuse d’évoluer retarde à peine l’échéance du changement. Le Togo est donc soumis à cette obligation de changement; celui-ci sera davantage salutaire et réparateur que l’attente est franchement longue et que le bien a toujours su triompher du mal et de sa laideur infinie. Le triomphe du bien fait la force, l’agilité et la détermination pour le changement au Togo.

PSA
•22 avril 2024•
POUR Le Togo… Nous Bâtissons Demain
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