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ANECDOTE:
Fontcha avait créé en 1955 le KNDP(Kameroun National Democratic Party) et a commencé à se battre avec Ndeh Ntumazah, chef du One Kamerun pour la réunification du Cameroun.
La présence de certains leaders upcistes en exil au Cameroun Occidental va créer une collusion opportuniste dans ce sens.
Ce qui n’était pas du tout du goût de l’administration anglaise qui ne voulait pas de cet objectif. Cest pourquoi elle va forcer un nouvel exil pour ces upcistes hors du Cameroun.
Après l’avènement de l’indépendance du Cameroun français en 1960, Fontcha va accélérer la lutte pour la réunification et pour la mener à bon escient, il avait besoin de subsides, ce qu’il n’avait pas dans son environnement immédiat.
Il va donc se tourner vers des alliés au Cameroun Oriental.
Jean Mbouendé est ainsi saisi pour coordonner la campagne de collecte dans la subdivision de Bafang.
L’organisation est donc mise sur pied par l’autorité et le nationaliste est secondé par Weladji Laurent.
Les carnets de reçus sont mis à dispositions pour enregistrer les contributions pour cette cause et la caravane va sillonner tous les villages de l’actuel département du Haut-Nkam.
Jean Mbouendé va recruter les jeunes pour l’aider à remplir les carnets.
Bilan de la campagne: Fcfa 500 000 remis à Fontcha à Loum le 19 décembre 1960 et Fcfa 200 000 remis à son représentant, l’honorable Sam Mofor à Bafang les 22 et 29 janvier 1961.
À la fin, Jean Mbouendé va récompenser en numéraire les jeunes qui l’ont aidé dans cette campagne, parmi lesquelles Tchuileu Ngouadjié Benoit Le Bourgeois à l’époque locataire chez Jean Mbouendé et enseignant au collège Saint-Paul de Banka.
Il va refuser poliment l’offre financière du nationaliste et lui dira qu’il a travaillé pour aider son papa et son pays et qu’il n’avait qu’un seul vœux: se construire.
Cette attitude va toucher Jean Mbouendé qui a commencé à porter un regard plus attentionné sur lui et au bout de quelques semaines, il va lui CÉDER GRATUITEMENT une parcelle de 371m2 à l’entrée principale de son domaine à Banka, près du monument actuel.
Pas étonnant d’avoir compté plus tard le jeune Benoît Le BOURGEOIS parmi les hommes d’affaires les plus prospères du Cameroun à la tête des entreprises comme MANU-OUEST, FABUREAU, CAMBROSS, COTRACOMEX pour ne citer que celles-ci.
Moralité : l’amour pour son pays est aussi une source de bénédiction !
Clément W. Mbouendeu