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Le 26 juillet, l’armée nigérienne soutenue par le peuple du Niger a signifié sa volonté de s’émanciper du néocolonialisme françafricain.Le Niger n’entend plus être la chasse gardée de la France, pas dans plus qu’il n’entend être la cible d’une CEDEAO devenue entre les mains de la France un agrégat de kamikazes.L’ère des chefs d’États déchus remis en selle par la France est révolue. Au Gabon, le président Léon M’ba reversé par un coup d’état militaire fut ramené au pouvoir par des troupes françaises venues de Brazzaville et de Dakar. C’était en 1964, l’indépendance était jeune et le paternalisme français vivait ses beaux jours sous de Gaule et Foccart.L’indépendance est à présent vieille, les peuples ont mûri. En cette ère de libération, les peuples ne soufrent point que des troupes étrangères restaurent les régimes qu’ils congédient.En 2017, la CEDAO obtient diligemment un mandat de l’ONU, pour intervenir militairement en Gambie. L’enjeu dans ce minuscule pays de l’Afrique de l’Ouest, était de chasser le grand dictateur Djameh.Une intervention militaire de la CEDEAO au Niger, dans le contexte actuel équivaudrait à ouvrir la boite de Pandore.Que le président Tinubu, avant de lancer ses forces spécialistes à la destruction du Niger, songe aux services que le Niger, lors de la guerre du Biafra a rendu à l’unité du Nigeria.La CEDEAO compte-t-Elle intervenir au Niger, en tronquant l’article 25 de son mécanisme pour la prévention, la gestion, la résolution de conflits, le maintien de la paix et de la sécurité autorisant une intervention militaire quand «il est soudainement mis fin à la démocratie par un quelconque moyen ou dans le cas de fortes violations des droits de l’homme dans un État membre» ?La CEDEAO, foulera-t-Elle au pied son Protocole de Non-Agression entre les États membre de 1978, et le Pacte de Non-Agression et de Défense Commune de l’Union Africaine qui interdisent notamment:l’utilisation de la force armée contre la souveraineté l’intégrité territoriale et l’indépendance politique d’un État membre;le bombardement du territoire d’un État membre, ou l’emploi de toutes armes contre le territoire d’un État.Vive le Niger résolument engagé sur la voie de sa libération !
Farmo M.