Dans un entretien accordé au Journal Du Cameroun, Éric Chinje, ancien journaliste à la CRTV raconte sa visite au président Kamto à la prison de Yaoundé.
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« […]J’étais en prison, j’ai rencontré le professeur Kamto, et discuter avec lui fut un grand moment, une opportunité incroyable[…]
[…]Le professeur Kamto ne devrait en aucun cas pas être derrière les barreaux, car en appliquant la même règle, Paul Biya ne devrait pas être à Etoudi[…]
[…]Dépassionnons le débat et parlons de ce pays. Oui Kamto et Biya peuvent se parler. Kamto a démontré qu’il pouvait être numéro deux, même dans une élection organisée par monsieur Biya. Et si on retourne la situation, et que c’est Kamto qui avait organisé l’élection, M. Biya serait arrivé deuxième, peut-être même troisième.
M. Kamto et M. Biya sont des humains, sont des camerounais. L’un est plus jeune et plus aux faits de la situation du pays, je ne dirais pas lequel, mais les deux devraient se rencontrer et échanger d’idées. Ce pays gagnera à la suite d’une rencontre entre Kamto et Biya.
Biya n’est pas né président et Kamto n’est pas né professeur, les deux sont des camerounais qui peuvent se rencontrer et parler du Cameroun. Il ne s’agit pas d’enfermer le professeur Kamto dans un endroit où il ne devrait pas être, et l’autre dans un palais où peut-être il ne devrait pas être.
J’étais en prison hier, et M. Kamto était assis respectueusement, à l’écart des autres, sur une table avec des livres. Il rédigeait et recevait des gens à tour de rôle, c’était des consultations. M. Kamto était comme un président derrière les barreaux. Il était respecté! Et je suis certain que sa présence dans ces lieux, parler avec les gens, n’enrichit pas seulement les autres, mais lui aussi. Écoutez, être président ce n’est pas seulement être à Etoudi, le président c’est dans le cœur, et hier j’ai vu en M. Kamto un président[…] »
Eric Chinje.