En observant récemment un vol d’oiseaux dans le ciel, je comparais vaguement nos deux parcours historiques, sans frise chronologique. J’étais dans la lune, impressionné par notre fulgurant progrès technologique, une ascension ahurissante et pourtant sans plagiat. Il me semblait carrément incroyable que nos ascendants furent de ces Hommes fossiles découverts, et pourtant les gènes l’attestent, malgré nos deux époques à des années-lumière. Graduellement, nous avons changé la face du monde par notre créativité, la réalité a dépassé la fiction. Les bases scientifiques se solidifient toujours plus, grâce à la concurrence pour l’innovation et le financement des recherches. Dans le registre de la modernité, notre supériorité sur d’autres espèces est indéniable, n’en déplaise à ces oiseaux me regardant d’en haut.
Et si l’humain qui gonfle le buste face à ses belles réalisations avait réellement trouvé le levier pour soulever le monde, pourquoi y a-t-il toujours tant de personnes dans la galère, victimes d’inégalités, et parfois dans l’extrême pauvreté?
Ces oiseaux volaient encore et encore au dessus de ma tête, et étonnamment ensemble, comme partageant une même destinée ou lié par un pacte naturel de communauté des biens. En effet, l’interdiction d’amasser semble innée ou instinctive, d’où l’égalité des chances qui prévaut pour ces vertébrés sans intelligence. Si pour eux le monde appartient équitablement à chacun, comment résister de critiquer l’individualisme qui caractérise tant d’humains faussement ensemble, pressés chacun pour soi de confisquer les ressources de la terre. La règle du tout-pour-moi-coûte-que-coûte-et-tant-pis-pour-les-autres s’adopte incessamment comme condition de prospérité. Et pourtant la vraie grandeur d’une personne, d’une famille ou d’un peuple devrait se mesurer par le traitement réservé à chacun, et particulièrement à ceux de conditions inférieures, les moins nantis souvent sans dignité. L’éradication de la pauvreté est à mon avis un baromètre caractéristique d’une société qui vise le prestige. Que représentent les voyages interplanétaires au Nord quand le Sud crève de malnutrition? Voler ensemble pour aller plus loin en toute sécurité et avec honneur, à l’image des oiseaux.
Oser survoler les oiseaux, sans avions!
Impressionnant de regarder ces oiseaux voler, malgré la force d’attraction terrestre, et surtout s’orienter sans carte routière ni GPS. J’imaginais des connections sonores ou lumineuses dans une certaine plage, entre eux et l’univers, influençant leur déplacement vers chaque destination, leur garantissant ainsi le mieux être. Les humains également font partie de l’Univers et pour réaliser un parcours sans failles vers la réussite, la qualité de la connexion (mentale ou spirituelle) doit compter. Chacun doit donc flairer le bon chemin en écoutant la voix dite intérieure croisée aux signes extérieurs, et spontanément embrasser sa vocation ou simplement saisir son rêve. Autrement dit, nous pouvons voler plus haut, longer un idéal et accomplir de grandes choses, mais pas en solo, il faut lâcher prise en se fiant aux forces de l’Univers, reste malléable au besoin. Comme les oiseaux nous devons être soumis aux vibrations avec l’Univers afin de sillonner les vents, même ceux drastiquement contraires.
De zéro à héros
Si l’humain à trouver un point d’appui scientifique pour transiter de l’homme des cavernes au colon de l’espace (entre autres), nous pouvons individuellement réussir, passer même de zéro à héros. Tout est possible pour peu qu’un bon point d’appui soit détecté, et la quête de ce point est la mission principale. Les gens aux grands accomplissements l’attribuent à la trouvaille d’un levier qui a agit comme stimulus, effet déclencheur. Tout semble difficile voire impossible tant qu’on n’apprivoise pas un levier et puis tout est simple si on l’a dénicher. Et ce n’est nullement une question de gros bras bien que le travail acharné soit traditionnellement louable. Mais que vaut travailler bêtement dur sans vision ni plan de match, sans avoir démystifier un quelconque point d’appui pour démultiplier ses possibilités? Un paresseux intelligence volerait la vedette un grand bosseur idiot.
À chacun de trouver le point d’appui pour soulever le monde, ou simplement pour catalyser sa réussite personnelle ou sociale. CLAUDIO de Montréal