Le cynique régime BIYA, inapte à faire face aux défis politiques, économiques et sociaux qui sont ceux du Cameroun, a choisi simplement de se contenter de durer, d’être au pouvoir, de jouir du pouvoir, de mourir au pouvoir…
Pour cela, un laboratoire quasi – scientifique a été mis en place avec pour objectif, d’atomiser la société camerounaise afin de briser en elle toute capacité d’organisation sociale et donc d’action coordonnée qui pourraient mettre en péril les intérêts de l’establishment politique.
Dans cette démarche, le Cameroun anglophone et le phénomène MRC sont des préoccupations majeures pour les tenants du pouvoir politique à Yaoundé. C’est pourquoi, dans une entreprise de désinformation, de diabolisation et de marginalisation, sont associés des éléments des entités visées, dont les principales caractéristiques sont: l’inculture intellectuelle, l’indigence morale et l’avidité matérielle.
Ainsi, dans l’industrie de pulvérisation de l’entité anglophone et de l’entité bamiléké à qui l’on reproche successivement ses velléités sécessionnistes et un soutien au Professeur KAMTO, dans sa quête du pouvoir, des relais internes à ces groupes sociologiques ont été recrutés à savoir l’anglophone, ATANGA NJI et le bamiléké, Jean De Dieu MOMO.
L’actualité du jour qui est celle de l’indigeste et indigente sortie médiatique de Me Jean De Dieu MOMO, s’inscrit dans une démarche initiée bien avant l’élection présidentielle, dont MOMO assure aujourd’hui le relais tribal en tant que Bamiléké, c’est à dire de la même ethnie que Maurice KAMTO. Elle consiste à présenter Maurice KAMTO comme le Président de la revanche bamiléké, de l’hégémonie bamiléké, des ennemis du Cameroun de qui il faut absolument se prémunir.
Ce qui renvoie au triptyque élaboré et rodé dans les laboratoires de la haine tribale pilotés par Mathias OWONA NGUINI: Meute-Tribale-Tontinard dont la finalité pour le pouvoir est d’isoler politiquement Maurice KAMTO en divisant les camerounais.
Cette stratégie s’est déclinée en trois temps:avant l’élection présidentielle, pendant l’élection présidentielle et après l’élection présidentielle.
Dans le premier temps, des candidats de paille ont été suscités et financés, sur l’étendue du territoire national pour émietter les voix potentiellement favorables à Maurice KAMTO, qui pour la cause a d’ailleurs été présenté de manière outrageusement grossière comme le candidat d’une tribu.
Dans le deuxième temps, toutes les stratégies d’alliance pouvant conduire à l’émergence d’une candidature unique ont été torpillées par le pouvoir dans l’optique d’isoler M. KAMTO qui au fil de la campagne faisait la démonstration de son rouleau compresseur.
Dans le troisième temps, isoler KAMTO dans sa revendication de la victoire en dissuadant les autres candidats malheureux, par les moyens de la corruption et la perspective d’une redistribution des cartes, en l’occurrence des strapontins politiques à l’occasion des prochaines consultations électorales.
Dans cette logique, le reste de l’opposition apparait comme un allié objectif du pouvoir illégitime de YAOUNDE de qui il attend naturellement un retour d’ascenseur par le truchement des élections à venir (municipales, régionales et législatives) qui permettraient dans l’ordre institutionnel de Paul BIYA (37eme édition) de redistribuer des cartes et de dire aux regards des résultats obtenus quelles sont les nouvelles forces de l’opposition et son nouveau leader .
Dans ce jeu, la mise aux arrêts de KAMTO apparait pour ceux ci comme une véritable aubaine. Le comportement politique du reste de l’opposition dans les prochains jours permettra d’affiner cette analyse.
Maître Amédée Dimitri TOUKO