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Deux Afriques non réconciliables vont s’affronter : Les intellectuels contemplatifs contre les Sachants qui deviennent des Faisants en Afrique
(Extrait de la Leçon d’Autodéfense Intellectuelle Africains de Jean-Paul Pougala)
Dans le numéro du mois de juillet 2009, du mensuel français intitulé « Psychologies » publié le 7 juillet 2009, il y avait un article de Erik Pigani avec le titre : « Nous sommes fabriqués pour l’Action ».
Dans le paragraphe intitulé :
« Certaines personnes sont contemplatives alors que d’autres sont toujours dans l’action. Pourquoi ? », Erik Pigani écrit :
Parce que chacun de nous est génétiquement programmé. Dans notre cerveau, nous avons ce que l’on appelle des « systèmes désirants » et des « systèmes de récompense ». Les deux sécrètent de la dopamine, de la noradrénaline, de la sérotonine, ces endorphines connues sous le nom de « molécules du bonheur ».
Ces systèmes seront dotés de leur mode de fonctionnement dès la naissance. Les chercheurs de sensations sont comme certaines voitures : elles ne fonctionnent pas correctement si elles ne tournent pas à haut régime !
A l’inverse, d’autres personnes n’auront pas besoin de tant d’activité pour vivre : elles sont « anédoniques », c’est-à-dire insensibles au manque d’action. Cependant, pour être politiquement correct – et physiologiquement correct aussi –, il faut préciser que l’on est tous influencés et modulés par notre environnement familial, social, culturel, religieux, etc. Certains seront donc plus enclins à devenir des hommes d’action, d’autres à être contemplatifs. »
Cette semaine de la fin du mois d’Octobre 2023, on a vu en action les deux Afriques qui vont forcément s’affronter dans les prochaines décennies.
D’un côté les contemplatifs coloniaux à Lomé au Togo et de l’autre, les hommes d’action contre la soumission ici à Guangzhou en Chine.
Il y a une question qu’on ne peut ne pas se poser en écoutant certains intellectuels africains.
J’ai récemment regardé une vidéo de 5 minutes où des intellectuels africains faisaient la promotion de leur rencontre de ce mois d’octobre 2023 à Lomé.
Ce qui m’a le plus frappé c’est d’écouter des intellectuels africains qui ont tous la prétention de savoir ce qu’il faut faire pour élever l’Afrique et curieusement, aucun d’eux n’est capable d’ébaucher la piste de la moindre solution.
Comme depuis 1960, ces intellectuels que je qualifie intellectuels du bavardage et que la Psychologie désigne par « anédoniques », ont un seul refrain : dire ce qu’il faut faire, dire ce qu’on devrait faire.
Mais on attend d’un intellectuel qu’il dise non pas ce qu’il faut faire mais ce qu’il est en train de faire de concret.
Steve Biko a mobilisé la jeunesse sudafricaine pour refuser les cours en boers, une langue provenant des dialectes hollandais, dont le but était de couper les victimes noires de l’apartheid du reste du monde, avec une langue qui n’est parlé par personne nulle part sur le continent africain.
Lénine, a mobilisé les intellectuels russes vivant en Suisse, et a proposé les étapes, pour réussir une révolution bolchevique dans son pays la Russie.
Mao a passé 28 ans d’opposition pour peaufiner ses stratégies non pas pour prendre le pouvoir, mais pour dire avec précision, quoi faire du pouvoir une fois qu’on l’aura.
Ce qui caractérise Mao, Biko et Lénine est que ces trois intellectuels étaient tous dans l’action destinée à mettre fin à une oppression.
Ces intellectuels contemplateurs de Lomé s’opposent forcément aux intellectuels de l’action que j’accompagne en ce moment pour une durée d’un mois ici dans le sud de la Chine, à Guangzhou.
Parce que je ne crois pas que l’Afrique a encore besoin des intellectuels qui passent leur vie à faire le diagnostic du mal dont souffre le continent africain.
Plus de 63 ans de diagnostic peut être suffisant, pour commencer le traitement, pour commencer l’action.
Et c’est exactement ce que nous sommes en train de faire depuis plus de 10 ans : créer l’action dont le but est de doter une partie de la jeunesse africaine consciente, du capital qui nous fait défaut, pour financer une vraie révolution devant servir à sortir définitivement l’Afrique de l’âge de la soumission, de la spoliation et de l’humiliation.
Karl Marx écrit que :
« Lorsqu’on est esclave, lorsqu’on est soumis, ce n’est pas la pensée qui doit guider l’action, car c’est une pensée forcément polluée par le prédateur ; mais c’est l’action, c’est le mouvement qui doit guider la pensée, parce qu’il partira des choses concrètes mettant en évidence les forces et les faiblesses du soumis. »
L’heure n’est plus à réunir une centaine d’intellectuels africains, pour soi-disant mener une révolution,
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Lire l’intégratlité de la leçon sur www.pougala.net
Jean-Paul Pougala
Dimanche le 29 Octobre 2023