Non, oui non ce n’est pas à un spectacle ordinaire que vous êtes conviés.
Dans cette troisième partie du “Bœuf-Bourguignon de Jacky Moiffo”, qui reçoit Paul-Eric EMERY, membre de la section RDPC d’Île-de-France, à l’évocation du manque d’infrastructure digne de ce nom au Cameroun, le fidèle du régime argue ceci: ” il faut convoquer des Etats Généraux…le Ministère des Travaux Publics ne peut, à lui seul, mener les gros projets…”, sans commentaire, du moins pour l’Homme de média que je crois être.
Cette tâche n’est-elle donc pas une des tâches régaliennes qui incombent à un Etat, donc à ceux qui le dirigent? Dois-je voir un psy?
Ajoutez-y l’autoroute qui doit rallier Yaoundé, la capitale politique à Douala la capitale économique, longue de seulement 229,3 km via la Nationale 3, que des millions de camerounais, et non camerounais, attendent depuis Mathusalem; là aussi notre invité fait pire que s’en mêler les pinceaux, évoquant l’attente du votre d’un budget pour cela par l’Assemblée Nationale tantôt, puis parle d’un financement de la première partie du projet par une Banque chinoise,sans la nommer, et une autre partie que le Gouvernement serait entrain de rechercher en ce moment bref, des explications qui détrônent la chanteuse française Patricia Kass et son célèbre titre qui distille ces mots-ci:
“…il me raconte des histoires, des scénarios chinois…”.
Au Cameroun, moins de trois années après l’arrivée de Monsieur BIYA au pouvoir, le péage routier fut instauré. Trois décennies plus tard on a du mal à comprendre à quelles tâches sont destinées les retombés de ceux-ci, et surtout, on a encore plus de mal à comprendre le pourquoi les zones couvertes par cette taxe sont, exclusivement toutes exceptées le Centre, le Sud et l’Est…
Pour finir, si cela était possible,on a aussi du mal à comprendre comment on peu faire payer, par une certaine population l’utilisation de routes, qui dans les normes internationales, sont classées au rang de routes départementales; même si pour Paul-Eric EMERY, ce péage qualifié d’injuste et d’injustifié par la majorité de ses compatriotes, est normal.
Comme très souvent lorsqu’on manque d’arguments politiques au pays de Roger Milla, on s’appuie sur le football. Nous sommes en 2017 et l’équipe nationale de football, les Lions Indomptables du Cameroun, a remporté en début d’année son 5ème trophée de la Coupe d’Afrique des Nations, Gabon 2017. Les cinq trophées ont été remportés sous le règne de Monsieur BIYA, alors son disciple s’empresse de mettre cela à l’actif du maître.
Mais sait-il seulement ce qu’ont enduré ces footballeurs, entre amateurisme et mauvaise gestion de ce sport par les membres du régime qu’il soutien?
Le Cameroun n’est-il pas vraiment le Cameroun?
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