C’est une stratégie encore en discussion. Il s’agit de la première mouture dont nous avons pu avoir les grandes lignes. L’objectif c’est d’isoler Maurice KAMTO.
Pour cela le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, le parti État) va nouer des compromis avec des partis de l’opposition ou dits de l’opposition.
La stratégie c’est de faire reculer le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC,opposition) en concédant à d’autres partis politiques des places au cours des prochaines élections régionales, législatives et municipales.
Voici pour l’instant ce que le pouvoir entend faire: pour le Social democratic front (SDF) octroyer 60% des maires du Nord Ouest au SDF et la présidence du Conseil Régional du Sud Ouest à Joshua Osih. Dans le Littoral 1 député et 1 maire à Douala 4 et Douala 3eme. 1 député à Douala 5 eme et 2 députés dans le Moungo. A l’Ouest, le SDF reçoit 2 députés et 1 maire dans la Modo. 1 député dans les Bamboutos, 3 députés dans la Menoua, 2 députés dans le Haut Nkam, 1 député et 3 mairies dans les hauts plateaux.
A L’UDC D’Adoumou Ndam Njoya, on lui donne l’ensemble des députés et mairies du Noun. Cabral LIBI pourrait quant à lui bénéficier de 2 députés et 4 mairies dans le Nyong et Kelle. 2 députés et 6 mairies dans la Sanaga Maritime, 1 député et une mairie dans le Nkam.
Le pouvoir veut lui octroyer la 1ere vice présidence du Conseil régional du Littoral.
Avec cette stratégie, le pouvoir se constitue donc définitivement des alliés dans l’opposition pour faire barrage à la pression nationale et internationale de Maurice KAMTO.
Ce n’est donc pas un fait de hasard si certain “ opposants” sont médiatiquement accompagnés par la Cameroon Radio Television (CRTV, média public). Il s’agit d’une stratégie de préparation de l’opinion publique.
Dans le même temps alors que la communauté internationale exige la libération de tous les prisonniers politiques, près de 50 détenus anglophones ont déjà été libérés en catimini par le pouvoir avec remise de quelques billets de banque.
Avec ces plans secrets, une chose est certaine: la crise anglophone et la crise postélectorale va s’accentuer. Actuellement c’est le calme qui précède la tempête.
BORIS BERTOLD(Africa Info)