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Les tarifs des services consulaires pour les camerounais vivant hors de leur pays, sont des plus chers au monde.
De même, le visa d’entrée au Cameroun, coûte aussi cher aujourd’hui, qu’un billet d’avion Paris – Montréal, en basse saison.
La vérité économique et politique derrière une telle gloutonnerie fiscale, c’est que le gouvernement Camerounais, inapte à se réinventer pour solutionner définitivement la crise anglophone, restaurer un climat politique et économique prospère aux affaires et donc au tourisme, s’est résolu à escroquer sa diaspora.
En clair, la taxation sauvage de la destination Cameroun par ses dirigeants, signifie que pour ces derniers, le tourisme ne fait plus du tout partie de la politique industrielle au Cameroun.
En effet, l’incurie politique endémique, entretenue par des dirigeants moyenâgeux comme l’ubuesque Ministre de l’Administration Territoriale, Paul ATANGA NJI, en fait un pays dangereux, barbare, dans lequel ne s’y rendraient finalement que ceux qui sont contraints de le faire, en l’occurrence sa diaspora, privée de nationalité Camerounaise du fait de l’acquisition d’autres nationalités.
Le gouvernement de leur pays d’origine le Cameroun, leur demande désormais une rançon pour avoir le droit de retourner sur leurs terres, de rendre visite à leurs parents et amis restés au pays ou même d’y aller pour investir…
Il faut donc considérer que la double nationalité tant réclamée, est renvoyée aux calendes grecques, car ces touristes résiduels que sont les camerounais ayant d’autres nationalités, ne payeront plus la « douane » pour se rendre dans le pays de leurs origines.
Se décline ainsi, avec une rapacité difficilement égalable, la gourmandise d’une politique économique de prédation d’Etat. Le modèle achevé de l’économie de la chasse et de la cueillette, de dirigeants qui ne connaissent ni l’agriculture, ni l’élevage, mais qui se contentent de récolter des fruits, 🍇 qu’ils croient pousser naturellement et de manger du gibier qu’ils ne savent reproduire.
Maintenant que le gibier se fait rare, ils chassent au feu, ils brûlent la forêt. Demain, il n’y aura ni forêt, donc ni fruit, ni gibier.
Amédee Dimitri TOUKO TOM