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Au Royaume-Uni, un catholique ne peut pas prétendre au trône du roi d’Angleterre, le Premier Ministre ne peut pas non plus être catholique. Parce qu’être catholique c’est prendre les ordres de Rome et non de Londres, donc, être un traître.

Quand en Afrique, un chef d’état se dit Catholique ou Anglican, suit-il qu’il est par définition un traitre contre son propre pays au profit des pays Européens ?

Quand au Kenya (sur la photo), le chef de l’Etat Ruto s’agenouille devant un prêtre Anglican, sait-il seulement qu’il est en train de garantir la souveraineté du Kenya et d’enfoncer le pays dans la soumission à l’Angleterre ?

Beaucoup d’Africains croient en bonne foi qu’ils sont juste Chrétiens, et qu’ils se soumettent à un Dieu d’Abraham et à un Jésus qui serait le même Jesus pour tous les chrétiens de la planète. Ce qui est faux naturellement.

Sinon, pourquoi les européens dépenseraient autant d’argent pour faire les Missionnaires pour aller leur porter la bonne nouvelle en Afrique ?

Ils ne remarquent pas qu’il n’existe pas de Missionnaire sans étiquette, sans l’affichage du groupe auquel il appartient, parce que chaque prêtre, chaque volontaire, chaque missionnaire, n’est là que par rapport à un rapport de force, qui doit se réaliser par tous les moyens, surtout à travers la soumission religieuse.

Car on est toujours chrétien par rapport à un maître européen, par rapport à un groupe de pression, par rapport à un groupe de puissance.

Il dit souvent que Boris Johnson est le premier catholique à occuper le 10 Downing Street à Londres, le siège du Premier Ministre du Royaume Uni.

Je ne suis pas d’accord, car le futur Premier ministre baptisé catholique à sa naissance c’est vrai, mais s’était pourtant converti à l’anglicanisme lorsqu’il fréquentait le pensionnat d’Eton, selon ses biographes.

Est-ce que son mariage « secret » avec Carrie Symonds, une catholique, le 30 mai 2021 peut signifier une probable affiliation passée inaperçue avant son arrivée au pouvoir en juillet 2019 ? Je ne crois pas.

Le premier ministre Boris Johnson à mon avis fidèle à la religion chrétienne anglicane des gouvernants britanniques a tout simplement voulu humilier la concurrente Eglise Catholique en allant se marier dans une cathédrale catholique, lui qui est deux fois divorcé : une première fois en 1993 et la deuxième fois juste quelques mois plus tot, en novembre 2020.

La cérémonie religieuse de son mariage catholique, célébrée par un prêtre catholique, dans la cathédrale catholique de Westminster, le siège de l’épiscopat était à mon avis un véritable pied de nez d’un dirigeant britannique anglican à l’Eglise concurrente catholique romaine.

L’abbaye anglicane de Westminster qui se trouve juste à quelques mètres de cette cathédrale catholique est le haut lieu de la foi anglicane, l’Église officielle, dite « établie ».

D’ailleurs, ce mariage a plutot créé beaucoup de gêne chez les catholiques britanniques. C’est en tout cas ce que nous dit le quotidien britannique The Guardian :

« Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer comment « Boris » Johnson qui a quitté l’église catholique à Eaton (sic !) et qui a divorcé deux fois, peut se marier à la cathédrale de Westminster alors que je dois expliquer aux catholiques pratiquant de bonne foi qui veulent un second mariage à l’église que cela n’est pas possible », a écrit le père Mark Drew, prêtre à Warrington, dans un tweet. « Une loi canon pour les riches, une autre pour les pauvres », a tweeté le recteur de Saint-Paul à Deptford, père Paul Butler. Et « The Guardian » cite d’autres interrogations de prêtres.

Jean-Paul POUGALA

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