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[→ Voici le Togo… Voilà l’enjeu… Surtout, voilà pourquoi le régime togolais est à côté de la réalité. Un pouvoir aucunement pas à l’écoute de son Peuple et particulièrement juché sur son seul invouloir, son seul désir, son unique désuétude par rapport à une Afrique qui a changé depuis longtemps et ne cessera de se convertir en mieux : plus de Dignité et de Liberté, beaucoup plus de consultation, de conversation, de conciliabule et de conférence dans un monde ouvert. Peuple à genoux, ça n’existe plus! ←]
Le Togo a besoin d’une évolution politique sans hypocrisie. Mieux vaut que ce changement soit conduit avec courage et compétence dans un cadre consensuel national : les ASSISES générales intégrales de la République (AGIR), comme conçu et proposé par des Togolais depuis plusieurs mois déjà.
Comme au temps révolu du Soviet Suprême, tous les députés togolais quasiment, auraient beau changé le régime politique qui a cours au Togo en taraudant, en jardinant et en rafistolant de nouveau la Constitution togolaise qu’ils n’auront pas résolu le mal politique ambiant. En réalité, au Togo, tout est à refaire avec le sceau de l’Éthique républicaine et tout le monde le sait. Seule une volonté politique suffisante et courageuse manque sous l’emprise d’une peur des uns vis-à-vis des autres. C’est ça le Togo… Aucune confiance politique n’y règne!
Au cas où le pouvoir togolais semblerait l’oublier, Il faudra bien le lui rappeler : l’Assemblée nationale sortante dont le pouvoir est terminé depuis décembre 2023 n’est nullement habileté à procéder à une modification de la Constitution qu’elle avait déjà elle-même toilettée dans les premiers mois de son mandat en 2019. C’est ça le Togo… Commercer la Constitution autant de fois que possible pour satisfaire une seule et même personne, le chef de l’État, Faure Gnassingbé!
Qui plus, cette Assemblée nationale sortante est le résultat d’un embrouillamini calamiteux auquel la CEDEAO avait soumis les acteurs politiques togolais. On se souvient parfaitement que les présidents ghanéen et guinéen, Nana Akufo-Addo et Alpha Condé (2010-2021), furent preuve d’une médiation totalement désarticulée, décevante et biaisée, qui a fini par l’abandon de la course parlementaire par les véritables candidats de l’opposition togolaise en conflit avec le régime : la Coalition C14.
L’illégitimité même du Parlement sortant, depuis décembre 2023, dominé par le seul parti présidentiel et porteur de l’initiative du changement constitutionnel actuel, reste donc à questionner. La Conférence des évêques catholiques du Togo a posé la problématique, ouvertement, dans ses provisions de réserves tout en demandant à rencontrer le chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé. En attendant, c’est ça le Togo… Personne ne s’y gêne plus, ne serait-ce qu’au nom de la République à préserver pour tous!
Au lendemain des grands bouleversements en Afrique, le Sénégal actuellement comme d’autres pays auparavant, les citoyens du Togo se prennent toujours à échafauder des rêves de sortie de crise dans leur pays. Le lendemain même de la victoire des panafricanistes sénégalais d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, le lundi 25 mars 2024, les dépêches tombent, cinglantes et définitives : « Les députés togolais ont adopté dans la nuit une nouvelle constitution qui fait passer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire : le président sera choisi par les députés et non plus élu par le peuple. » C’est ça le Togo… Rien n’arrête la brutalité de l’unilatéralisme… Rien n’est fait au Togo dans le respect de l’autre… Rien d’autre que la Peur du Peuple jusqu’au bout de la nuit.
Tristement et Togolaisement… Le Peuple Coupable!
Tout est à refaire au Togo… Tout est à recommencer et à réitérer… Un pays c’est davantage qu’une seule personne. Le Togo c’est beaucoup plus que Faure Gnassingbé et ses désirs, ses tentations, ses préférences, ses caprices.
L’enjeu c’est que le Togo n’est pas à son meilleur jour, et que ce pays vaut beaucoup plus que ses gouvernants ne le font paraitre. La nouvelle confiscation de la souveraineté du Peuple, son effacement pur et simple, relève d’une indécence et d’une immodestie sans concordance avec l’état du monde et la tendance lourde observable en Afrique : le Refus Global des Togolaises et des Togolais de l’ancienne pratique de gouvernance, totalement désuète et inappropriée, pour en bâtir une nouvelle, originale et consensuelle…
L’enjeu c’est que le Togo n’est nullement en harmonie avec son époque. Le Togo est malade de son élite dirigeante et particulièrement le pays souffre de l’insatiabilité de la gente politique actuelle enlisée dans la jouissance du pouvoir et du culte de la violence diversifiée, notamment les « dispositifs qui ont vocation à rendre impossible tout changement », visant à « faire émerger un consensus national sur la nature, l’organisation et le fonctionnement des institutions. »
Alors, mieux vaut supprimer le Peuple… Pour mieux le dire selon la formule du savoureux dramaturge allemand Bertolt Brecht, l’auteur de « Mère Courage et ses enfants (Mutter Courage und ihre Kinder) » : « Puisque le Peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le Peuple » au Togo!
C’est à cette violence multiforme très caractéristique du Togo qu’il faut avoir le courage de répondre avec grande sagesse, sans fléchir et sans flancher. Une fois encore et une fois de plus : le Togo a besoin des ASSISES générales intégrales de la République. AGIR par Consensus National… AGIR pour redémarrer le Togo à travers des actes vaillants ainsi que des décisions audacieuses visant la Réconciliation, la Solidarité et la Souveraineté… AGIR courageusement POUR Le Togo!
Et pour cause… Il ne peut y avoir de pays sur cette « Terre de nos Aïeux » que « le Togo qui nous Ressemble et Nous Rassemble ». Le Peuple togolais dont le cœur soupire vers la Dignité et la Liberté, n’a aucunement pas encore dit son dernier mot… AGIR en toute Éthique est Togolais! C’est le fondement constitutif même du Togo depuis le référendum historique du 27 avril 1958, renouvelé le 27 septembre 1992 et rappelé ce jour à tous les ayants cause dans cette vision indestructible de Faire Nation au Togo.
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PSA
•27 mars 2024•