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Le Hors-Sujet des évêques catholiques camerounais qui refusent la décision du Pape de bénir les couples homosexuels au lieu de se battre pour mettre fin au célibat des prêtres, contraire à la culture et à la tradition africaine

Extrait de la Première Partie de la Leçon de Pensée Critique n° 1382 de Jean-Paul Pougala à lire dans son intégralité de 11 pages sur www.pougala.net

PARTIE 1/3

Le clergé catholique camerounais fait dans la pure comédie quand il s’indigne aujourd’hui sur la décision de leur patron, le Pape de bénir les couples homosexuels. Ils ont passé leur vie à détruire la culture africaine, à démanteler la spiritualité africaine, pour imposer une religion d’abrutissement et de domination coloniale le christianisme.

Ils se sont toujours activés pour faire que sur aucune chaine de télévision camerounaise, dans aucune radio, il n’est dédié la moindre seconde pour parler en bien de la spiritualité camerounaise, africaine.

Même les funérailles d’état sont forcément catholiques au Cameroun. Ils ont fait les VRP au service d’un Etat étranger, le Vatican, afin que ce dernier soit le seul propriétaire foncier qui possède un titre foncier dans tous les 7500 villages répertoriés au Cameroun.

Et puis aujourd’hui, ils font semblant de se déchainer contre leur patron, le Pape. Qu’est-ce que le Pape a dit ou fait qui n’existait pas dans l’Eglise catholique depuis près de 2000 ans et que le Clergé catholique camerounais découvre ce matin ?

Ces prêtes catholiques Camerounais ; ou bien, ils sont complètement naïfs ou alors, ils font semblant de l’être, pensent-ils sincèrement que si le blanc connaissait le chemin qui mène au paradis, il le leur aurait indiqué, enseigné ?

Quelqu’un a créé sa chose. Tu arrives et tu veux lui expliquer comment sa chose marche ?

J’ai écrit il y a plus de 10 ans dans un article intitulé : « L’Afrique ne peut pas sauver l’Eglise catholique de sa mort programmée » que le clergé catholique africain, doit copier ses collègues de l’église Syrienne ou libanaise qui se marient et les retrouvent dans les synodes au Vatican ayant laissé leurs épouses eu Moyen-Orient, tout simplement parce qu’ils ont eu le courage de faire comprendre à Rome que le célibat n’est pas la tradition des Arabes et le Vatican a accepté cela.

Là où ces prêtres africains n’ont rien demandé à la curie romaine et continuent de souffrir le célibat imposé à une tradition africaine où la sociologie sanctifie la vie en communauté, notamment à travers le rituel du lien du mariage.

Et là aussi, le mariage ne signifie pas comme en Europe, la rencontre entre deux individus, mais entre deux familles. Et je suggérais donc en 2011 au clergé africain de mettre cette question à l’ordre du jour comme prioritaire, pour sortir de leur souffrance d’un célibat qu’ils vivent très mal en Afrique.

Au lieu de cela, ils se sont lancés dans une croisade inutile, pour dire au Pape ce qu’était l’église catholique et ce que le pape devait faire et ce qu’il ne devait pas faire. Des prêtres africains qui osent expliquer au Pape à Rome ce qu’est ou n’est pas l’Eglise Catholique romaine, m’a semblé tellement ridicule que cela mérite que je vous en parle.

Pour comprendre la leçon de pensée critique d’aujourd’hui sur l’homosexualité dans l’Eglise catholique, commençons cette leçon par la 4ème de couverture d’un livre sorti en français en janvier 2020, et que le clergé catholique camerounais n’a certainement pas lu, pour se perdre dans de telles divagations et diatribes stériles contre le Vatican.

Et qui va nous faire comprendre pourquoi les prêtres catholiques camerounais livrent une bataille inutile contre un problème qu’ils ne maîtrisent pas, dans une Eglise catholique qu’ils démontrent de ne pas connaitre, celui de l’homosexualité.

En d’autres mots, l’Eglise Catholique c’est la tradition des Européens et encore une fois, ces prêtres camerounais nous démontrent que le Cameroun en particulier et l’Afrique en général n’a rien à voir avec le catholicisme ou le christianisme et que chacun doit pratiquer sa propre spiritualité.

Le livre en question s’intitule :

« Sodoma : Enquête au cœur du Vatican » de Frédéric Martel, édité en français chez Robert Laffont et sorti simultanément en huit langues en février 2019. En Anglais, le livre est publié sous le titre « In the Closet of The Vatican ».

Voici ce qui est écrit en 4ème de couverture de ce livre Sodoma :

Ce que dit l’éditeur :

Sodoma décrit la face cachée de l’Église : un système construit depuis les plus petits séminaires jusqu’au Vatican à la fois sur la double vie homosexuelle et sur l’homophobie la plus radicale. La schizophrénie de l’Église est insondable : plus un prélat est homophobe en public, plus il est probable qu’il soit homosexuel en privé.

Pendant quatre années, Frédéric Martel a vécu en immersion à l’intérieur du Vatican.

Cette enquête vertigineuse en révèle le secret.

Résumé :

Enquête menée pendant quatre ans par le sociologue qui dévoile la face cachée de l’Eglise et ses contradictions. L’homosexualité est condamnée par de nombreux cardinaux et prêtres alors que le Vatican constitue l’une des plus grandes communautés homosexuelles au monde.

Après cette enquête menée pendant 4 ans, Frédéric Martel nous révèle dans ce livre que 80% des prêtres catholiques sont des homosexuels.

Et quand le Pape Français autorise à bénir les homosexuels, les prêtres camerounais n’ont peut-être pas compris qu’il est en train de demander à des homosexuels tout simplement de bénir d’autres homosexuels.

Et personnellement, je ne trouve rien de choquant.

Ce que je trouve révoltant, indigne et contrariant, en revanche sont des Africains, des prêtres Africains qui se sont donnés pour métier d’imposer aux autres africains, la tradition des peuples européens.

Commençons par le commencement !

Les faits :

Cette histoire commence Lundi le 2 octobre 2023, le pape François répond sur le site du Vatican à cinq dubia (questions, douteux) qui lui ont été envoyés en juillet 2023 par les cardinaux Walter Brandulller et Raymond Leo Burke, soutenus par trois autres cardinaux, Juan Sandoval Ziguez, Robert Sarah, et Joseph zen ze-kiun, les cinq cardinaux ont envoyé une série de questions au pape lui demandant de réaffirmer, entre autres, la doctrine catholique sur les couples gays et l’ordination des femmes pour qu’elles deviennent elle aussi des prêtres.

Les questions, sont en italien, et les réponses du pape en espagnol, sont publiées lundi le 2 Octobre 2023 sur le site web officiel du Vatican appelé : Dicastère pour la doctrine de la foi.

Curieusement, le pape oublie les autres questions et se concentre sur une seule, celle sur les homosexuels, à savoir si les couples de même sexe peuvent être bénis.

Le pape écrit sur le site du Vatican :

« Nous ne pouvons pas être des juges qui ne font que nier, rejeter et exclure ».

Ou plus précisément, au point 2 intitulé :

« 2. Dubium concernant l’affirmation selon laquelle la pratique répandue consistant à bénir les unions entre personnes du même sexe est conforme à l’Apocalypse et au Magistère (CCC 2357). » Le pape écrit :
(…)
d) Cependant, dans nos relations avec les gens, nous ne devons pas perdre la charité pastorale, qui doit imprégner toutes nos décisions et nos attitudes. La défense de la vérité objective n’est pas la seule expression de cette organisation caritative; elle inclut aussi la gentillesse, la patience, la compréhension, la tendresse et l’encouragement. Par conséquent, nous ne pouvons pas être des juges qui ne font que nier, rejeter et exclure.

e) Par conséquent, la prudence pastorale doit permettre de déterminer de manière adéquate s’il existe des formes de bénédiction, demandées par une ou plusieurs personnes, qui ne véhiculent pas une conception erronée du mariage. Car quand une bénédiction est demandée, c’est demander à Dieu de secourir, une supplication pour mieux vivre, une confiance dans un Père qui peut nous aider à mieux vivre.
(…)

Mais dans cette réponse, le pape oublie de répondre à d’autres questions tout aussi importantes que ces 5 cardinaux lui avaient posées, comme celle sur l’ordination des femmes, prêtres.

Le journaliste italien Riccardo Cascioli, directeur du quotidien, La nuova Bussola affirme le même jour, le 2 octobre 2023 que cette réponse du Pape est en réalité un faux. Voici le titre de son article qu’il met à la une :

“Le risposte del Papa ai Dubia? Una clamorosa mistificazione”
(La réponse du Papa à Dubia ? Une mistification crimoreuse)

Sous-titre :

“Per parare il colpo della pubblicazione dei Dubia dei 5 cardinali, il prefetto del Dicastero per la Dottrina della Fede insieme alla Comunicazione vaticana mette in piedi un’operazione per far credere che il Papa abbia risposto e non ci sia altro da dire.”

(Pour parer au coup dur de la publication des Dubia (doutes) des 5 cardinaux, le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, en collaboration avec la Communications Vaticane, met en place une opération pour faire croire que le Pape a répondu et qu’il n’y a rien d’autre à dire).

Ricardo Cascioli écrit dans sa chronique ceci :

« Si vous n’avez pas de raisons, vous essayez la ruse et la tromperie. C’est la seule façon d’expliquer la décision prise aujourd’hui (2 octobre 2023) par le nouveau préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal Víctor Manuel Fernández, qui a publié sur le site Internet du Dicastère (Vatican) le premier Dubia (Doute) envoyé au Pape par le 5 cardinaux le 10 juillet 2023 dernier et la réponse signée par le pape François.

Mais les questions et réponses font partie d’un seul document daté du 25 septembre : en réalité cette date fait référence à la demande que Fernandez lui-même fait au Pape de publier les parties saillantes de sa réponse qui remonte au 11 juillet 2023. Cela donne l’impression que le 25 septembre 2023 est en fait la date de réponse (du Pape) ».

« Cet effet était clairement voulu, à tel point que la date du 11 juillet 2023 n’apparaît pas en bas de la réponse du Pape. De plus, Fernandez ignore totalement la deuxième demande d’éclaircissements des cinq cardinaux (à propos des femmes qui deviendraient prêtres), datée du 21 août 2023 et dans laquelle il est a expressément déclaré que la lettre du Pape du 11 juillet 2023 ne répond pas du tout à leurs questions. Et en effet – disent les cardinaux – “vos réponses n’ont pas résolu les doutes que nous avions soulevés, mais au contraire, elles les ont approfondis”.

« De plus, la lettre publiée par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi n’est pas la lettre complète reçue uniquement par les deux cardinaux Burke et Brandmüller, qui comporte également une introduction et une conclusion non rapportées dans le document proposé, par le cardinal Fernández.

Dans la partie manquante, outre l’évidente contrariété perçue face à l’initiative des 5 cardinaux, le Pape les gronde en déclarant qu’ « il n’est pas bon d’avoir peur » des « questions » et des « questions » recueillies dans le processus de préparation du Synode. On sait très bien comment ils ont été collectés ».

« En tout cas, ce qui paraît évident, c’est que pour parer au coup du Dubia rendu public ce matin (du 2 octobre 2023), un colossal travail de mystification a été mis en place au Vatican pour tromper l’opinion publique catholique et faire passer pour clos une question pourtant plus ouverte, que jamais. Et pour cela, toutes les structures vaticanes possibles ont été mobilisées. »
(…)
(…)
« Le pape François voudrait ainsi éviter définitivement de répondre clairement au Dubia reformulé après sa lettre. Non seulement cela : la version du Vatican insiste seulement sur le fait qu’il y a eu une réponse, mais en plus d’être fausse, même si l’on veut examiner la lettre du Pape, elle a un contenu problématique et inquiétant, comme l’ont souligné les cinq cardinaux. »

« Nous sommes donc confrontés à un énième mensonge propagé par les dirigeants du Saint-Siège (Vatican) qui, malgré leurs déclarations d’ouverture au Saint-Esprit, semblent beaucoup plus intéressés à promouvoir leur propre agenda. »

Source : https://lanuovabq.it/it/le-risposte-del-papa-ai-dubia-una-clamorosa-mistificazione

Quand un africain finit de lire cette chronique, la question obligatoire qui ne peut l’envahir est : qu’est-ce que les Africains ont à se fourrer le doigt à l’œil dans une telle mafia ?

Le pire dans toute cette mystification vaticane dont parle le journaliste italien est enseignée en doctrine aux croyants du Cameroun, à qui le clergé catholique camerounais a pillé les biens mobiles et immobiles, comme les terres, les plantations pour mettre à la propriété exclusive du Vatican qui devient ainsi le premier propriétaire terrien avec titre foncier du Cameroun.

Et ce sont ensuite les mêmes prêtres camerounais, complices de la spoliation des croyants camerounais par le Vatican qui sont les premiers à publier une chronique pour expliquer à leurs patrons, au Vatican, c’est quoi la foi et c’est quoi la foi chrétienne, catholique romaine.

Un prêtre catholique camerounais explique au Pape à Rome, ce qu’est l’église catholique ? Ce qu’est la doctrine de l’église catholique.

Jean-Paul Pougala

Mercredi le 27 décembre 2023

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