Les Allemands ont pris 400 ha aux Bonanjo et pendu le Prince Rudolph qui s’y opposait. S.M. Jean-Yves Gaston Dieudonné Eboumbou son descendant a-t-il préféré « négocier en douce » avec l’empire ‘Teuton’ du 21ème siècle, qui lui promet un Palais Royal digne du Château de Versailles ?
Il a offert une croisière-escapade le 16 Janvier dernier au large de la presqu’ile de Dinde querellée alors qu’il n’est pas propriétaire désigné par le MINDCAF, sans s’assurer de posséder ces terres de Dinde officiellement avec des Titres de propriété au nom des Familles, avant de signer des contrats l’engageant.
Nous apprenons que « ces terres appartiennent en totalité aux 12 familles qui constituent la communauté Bonanjo, et non pas au Chef du Canton Bell qui, lui-même, appartient à une Grande Famille dont il n’est ni le Chef ni le représentant ».
Ces 12 familles devaient être représentées par leurs chefs dûment désignés dans les “TITRES FONCIERS INDIVIS” établis à l’issue de la diligence.
Rebondissement du Bonanjo Gate. Lundi 25 Janvier un groupe compact de natifs de Bonanjo, en tenue traditionnelle de deuil, ont déposé chacun une lettre d’opposition à l’immatriculation des parcelles de Dinde aux personnes listées dans le Bulletin des Avis Domaniaux. C’était au bureau du Conservateur des Domaines. Tache qui avait été rendue difficile par l’administration tatillonne.
A ce jour une centaine d’oppositions ont été déposées, avec pour résultat probable, le report de la délivrance des Titres Fonciers concernés le 5 Février 2021 comme initialement prévu si tout s’était déroulé en cachette, en douce, comme depuis le début.
En réaction, la Chefferie du Canton Bell vient d’émettre une lettre circulaire sans date, intitule « Mise au point des Chefs des Grandes Familles Bonanjo au sujet des messages diffusés dans les réseaux sociaux relativement au (sic) 1570 HA ».
La lettre ne porte aucune signature des 10 Chefs de Villages (sur 12) censés en être les auteurs ; le sous-titre précise Communiqué N° 2, contre les « ennemis de notre communauté »
On se souvient que le MINDCAF, à travers une correspondance datée du 10 Août 2020 adressée au Préfet du Wouri, a marqué son accord pour l’immatriculation directe, au profit de la Communauté Bonanjo, des terres de la presqu’île de « DINDE » d’une contenance superficielle de 1570 ha 30 a 39 ca, soit 15,7 km2, PRESQUE TOUT DOUALA 1ER !.
A une convocation de la Communauté Bonanjo le 19 Septembre dans son Palais, le Chef du Canton Bell omet d’informer sa Communauté de cette manne, don du Chef de l’Etat.
Alors « qu’il a déjà engagé la majorité de cet espace dans un projet d’urbanisation à travers un contrat paraphé par son assistant Kamnoé Michel et le premier Notable, contrat signé avec M. Jacques Simon Njamba Mbeleck – sans aucun doute un paravent, signale t-on – qui serait porteur d’un projet baptisé à l’époque Douala Riviera Beach », précise un notable a la cour.
Des autorités préfectorales et domaniales consultées sur l’existence de cette immatriculation restent plus que vagues, silencieuses, renvoyant leurs interlocuteurs à se renseigner ailleurs, auprès du Sous-préfet ou alors du Chef des Bonanjo par exemple, lequel aurait publiquement dissous son Conseil des Notables en mi-septembre.
Ainsi, 62 Dossiers de 30 « occupants » des parcelles concernées du Domaine National étaient informés de la Convocation par le Sous-préfet de Douala 1er des Membres de la Commission Consultative ad hoc. Mais rien ne transpire. L’obscurité complète. La diligence semble se soustraire à toute publicité voire à tout esprit curieux.
Le 11 Janvier 2021, quelques fouineurs patients réussissent à se fournir avec peine un exemplaire du Supplément N° 1 du Bulletin Régional des Actes Domaniaux et Fonciers du Littoral, édition de Décembre 2020, qui donne le détail de 102 bénéficiaires de titres fonciers individuels ou collectifs de 9 ha à 19 ha chacun attribués, non pas aux 12 Familles Bonanjo, mais à 70% à des personnes physiques non issues de cette communauté, le reste étant attribué au Chef du Canton Bell et à quelques-uns des Chefs de Familles intuitu personae .
Les instructions du Ministre ont-elles été ignorées et transgressées ?
Il y a eu « Beaucoup d’argent provenant d’un certain multimillionnaire habitué aux conquêtes immobilières et prénommé Maurice, un grand ami de ce que la Région compte de personnalités puissantes semble-t-il ».
« Après des enveloppes de 1,5 Millions remises en novembre dernier à dix Chef de Familles pour la bière, la fête a continué, avec une « escapade » le 16 Janvier 2021 sur les lieux à Dinde qui a amené, dit un Communiqué, 48 fils et filles Bonanjo se rendre compte de l’existant et recevoir des explications sur « notre ville futuriste qui comprendra dans un premier temps un pont de 300 mètres environ … ».
Sur ce projet de ville futuriste, un expert signale que « c’est un projet difficile à réaliser. A peine 30% de ce site est exploitable. Le canton Bell ne peut se rapprocher que de la communauté urbaine. On a vu le temps et l’argent qu’a pris la maison de la culture et pourtant on est sur la terre ferme, ce qui n’est pas le cas pour les 1570 hectares ».
Des supers structures s’y sont casses les dents : La Maetur, le projet Douala Beach etc.…Le cas pour les 1570 hectares est un projet qui ne peut voir le jour avant une vingtaine d’années ».
C’est donc de la poudre aux yeux disent les dénonciateurs de ce qu’ils considèrent comme une spoliation discrète de leurs terres que les bénéficiaires des TF n’auront aucun souci à morceler et à revendre.
De son côté et sans légitimité, « le Chef a signé des documents à la place des Chefs de Famille car « Qui peut le plus peut le moins » disent ses conseillers ».
Bizarre. « Il est établi pourtant que Le Chef Supérieur ne nomme pas les Chefs de Familles. Il ne peut pas non plus signer à leur place. Même si certains, ayant reçu l’obole de 1,5 Million à partager à la famille, lui auraient signé un acquit ou un mandat dont ils n’ont peut-être pas pris connaissance.»
Voilà peut-être ce qui a ébranlé le mutisme des collaborateurs de la chefferie qui, pour certains, n’ont aucune racine à Bonanjo.
Il se dit que le MINDCAF a été saisi pour arrêter la démarche illégale entamée en sourdine depuis Août 2020 ; d’autres pensent que même la plus haute personnalité de l’Etat aurait été informée. Des autorités traditionnelles Sawa auraient aussi été approchées.
Pourquoi n’avoir pas recensé dès le début l’expertise des fils Bonanjo de façon à encadrer un cahier des charges clair et techniquement viable qui permette de procéder à un Appel à candidatures ouvert, sur le plan Technique ainsi qu’au niveau de l’appel aux Capitaux d’investissement ?
Pour mémoire la nouvelle Akon City sur 518 Ha au Sénégal a procédé ainsi au vu et au su de tout le monde et des capitaux ont été trouvés très rapidement ; (https://akoncity.com/ )
« Quels projets de même nature et de même dimension M. NDJAMBA a-t-il réalisés en Afrique ou ailleurs dans le monde ?
« D’évidence, S.M. Jean-Yves, Président du Ngondo par ailleurs, se fragilise par une écoute très réduite de sa population, des relations distantes avec ses collègues du 3ème degré dans le Canton. Pourquoi cette frénésie de vente de terrains, de dépossessions de la Communauté Bonanjo qui ont fait du parterre Carrefour Eneo à Besseke une aire ancestrale ayant échappé aux natifs Bonanjo ? »
Ceux qui ont creusé pour révéler ce qui était caché font-ils plus mal à la communauté Bonanjo et à la Politique du Président de la République que ceux qui avancent, dans l’ombre, en contournant les règles et en abreuvant tout le monde de bières, champagnes ou autre s’interroge un notable qui ajoute « n’est-ce pas le temps de marquer une pause, de rassembler et de voir ce que les fils et filles Bonanjo peuvent faire ensemble au lieu d’adopter une attitude de potentat infaillible, alors que son ancêtre Rudolph a résisté aux fastes de la compromission à 40 ans, par devoir et avec dignité ?…. Etom N’Edube dit on au Canton Bell…
Edouard Kingue