Qu’est-ce qui nous préoccupe à l’heure actuelle, en ce début de l’année 2021 ? Beaucoup répondront que c’est la mutation du Coronavirus en Grande-Bretagne. Ce phénomène n’est pourtant pas nouveau et il était prévisible dans l’univers secret de la science biologique. D’autres, plus détendus vous diront qu’ils ne supportent plus le confinement. Des voix parallèles vous diront aussi que les restrictions de circulation en cours sont liberticides.
Face à une information prolixe, nous nous perdons un peu à hiérarchiser les évènements en cours. Car, pour les amoureux de la liberté, le devant de la scène a été occupé par Donald Trump, laissant sur le carreau les morts programmées aux … [09:48, 14/01/2021] Michel Lobe: Editorial
Le paysage audiovisuel français dans la tourmente
Par Michel Lobé Etame
Qu’est-ce qui nous préoccupe à l’heure actuelle, en ce début de l’année 2021 ? Beaucoup répondront que c’est la mutation du Coronavirus en Grande-Bretagne. Ce phénomène n’est pourtant pas nouveau et il était prévisible dans l’univers secret de la science biologique. D’autres, plus détendus vous diront qu’ils ne supportent plus le confinement. Des voix parallèles vous diront aussi que les restrictions de circulation en cours sont liberticides.
Face à une information prolixe, nous nous perdons un peu à hiérarchiser les évènements en cours. Car, pour les amoureux de la liberté, le devant de la scène a été occupé par Donald Trump, laissant sur le carreau les morts programmées aux Etats-Unis par la fameuse Covid-19.
L’actualité n’a jamais été aussi féconde qu’en ce début d’année. On finit par oublier que la forêt amazonienne a perdu un territoire de la taille de l’Espagne en 18 ans et que le président en exercice, Jair Bolsonaro, en porte une grande part de responsabilité.
Les produits agricoles brésiliens ne sont pas pour autant boycottés en Occident alors qu’une campagne encourage à dénoncer l’huile de palme qui prive les orangs-outans de leur habitat traditionnel. Mais nous n’en sommes pas à une contradiction près des censeurs autoproclamés de l’information. La réalité nous rattrape. Les journaux « classiques » contrôlés par la bienséance ont été obligés de relayer une information qui circule depuis des décennies sous les manteaux : le viol d’un adolescent issu d’un milieu huppé.
La Covid-19 n’occupe pas seule l’actualité. Elle est concurrencée, voire dominée par l’affaire « Olivier Duhamel », éminent membre d’un club élitiste, chasse gardée des grandes familles ou des personnalités en vue. Ce club suscite la convoitise de toutes celles et de tous ceux en quête de réseau élargi.
Mais on se perd dans cet univers lancinant de convertis qui se rappellent à notre bon souvenir. Voilà qu’une « frasque littéraire » vient occuper l’espace médiatique trop longtemps dominé par les tribunes traditionnelles au service d’une élite dégénérée.
Revenons donc à l’affaire Olivier Duhamel que la presse jette en pâture dans notre société régie sous la morale et au service de la bienséance. Ce politologue respecté, admiré et influent se voit rejeté pour des actes qui ne sont pourtant pas secrets. Tout le monde savait et personne n’en parlait. Omerta, comme dans la tradition calabraise ! Une jeune juriste effrontée vient de briser l’impensable. Aussitôt, les médias, comme par enchantement, publient une information qui circule depuis des décennies.
Pour nous, c’est un véritable scoop. Les plateaux de télévision, dans leur grande majorité, invitent la juriste Camille Kouchner, non pour la promotion de son livre, mais pour accoucher d’une « vérité ». Tous les journaux en font leur « Une ». C’est l’évènement d’une année qui commence à peine. Aux oubliettes la prise d’assaut du Sénat américain, la Covid-19 et ses variants, la guerre au Mali, l’accord « historique » du Brexit, etc.
Les consciences des rédactions « sérieuses » se réveillent enfin pour dénoncer un crime innommable sur le fils du « French Doctor », le porteur de sacs de riz, le très médiatique et charismatique Bernard Kouchner. Pour une fois, la condamnation est unanime. Nous voyons défiler sur les plateaux de télévision des femmes et des hommes « choqués » du crime abominable. L’hypocrisie atteint son paroxysme.
Comme il est difficile de passer de « chouchou » à paria ! Le monde est ainsi fait. Mais une voix discordante est venue briser la candeur d’un plateau de télévision. C’est celle du très charismatique professeur agrégé de philosophie, membre de l’Académie française, le très réputé et bouillant Alain Finkielkraut. Le défenseur des causes d’avance perdues a essayé de justifier l’acte de son ami Olivier. Il a tour à tour avancé le « possible consentement » d’un enfant de 14 ans.
Alain Finkielkraut n’est pas à son premier essai. Il a défendu, bec et ongles, l’innocence du cinéaste Roman Polanski dans l’affaire de viol pour lequel il est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt de la justice américaine. Il célébré Woody Allen qui a épousé sa fille adoptive pour échapper à la justice.
Défenseur des causes perdues, Alain Finkielkraut n’en a cure. LCI qui l’employait, au nom de la liberté d’expression, l’a licencié. Mais, rassurez-vous, il rebondira très vite. Pauvre Alain ! Il rejoint son acolyte, Éric Zemmour, dont les incantations et les frasques racistes sont encouragées par une chaine très réputée de l’espace audiovisuel français.
Par Michel Lobé Étamé
Journaliste Indépendant