Le troisième pilier est le pacte productif. Il repose d’une part, sur un Etat à la fois stratège et inventif qui libère les énergies créatrices de nos populations et d’autre part, sur notre détermination à remettre le Cameroun au travail en agissant notamment sur les leviers de création et de compétitivité des entreprises. Il se bâtit également sur la solidarité et le partage. Mais il n’y a pas de partage s’il n’y a rien à partager. Le Cameroun doit produire plus et mieux dans tous les secteurs. Cela passe par une politique des filières clairement identifiées et organisées; par les incitations compétitives à l’investissement national et étranger; l’innovation et l’acquisition des technologies dont nos filières industrielles ont besoin. Ceci passe par une stratégie d’alliance avec des partenaires stratégiques capables de nous ouvrir l’accès à la fois aux technologies et aux marches mondiaux. Nous avons, à cet égard, devant nous les expériences instructives de divers pays émergents. Mais pour y réussir, il faut faire confiance aux nationaux dans le cadre d’une véritable alliance stratégique entre l’Etat et le secteur privé. Il faut également articuler filières de production et filières de recherche et d’innovation. Tout programme de recherche devra être un maillon d’une chaîne devant déboucher dans un délai connu sur un résultat concret transformable en produit utilisable et/ou commercialisable.
MRC