Ironie de l’histoire, par l’intermédiaire d’un ancien comptoir esclavagiste naguère spécialisé dans les transactions négrières transatlantiques, aujourd’hui reconverti dans le négoce international, l’Alliance RENAULT-NISSAN-MITSUBISHI MOTORS impose à Laurent GABAROUM des stages de formation en élevage de lapins, de cochons, de poulets et de canards, notamment aux techniques d’irrigation, de stockage de grains, d’abattage de volailles et de machinisme agricole à Beauvais, Dinard, Vitré, MontMarsan, Montpellier, Roanne, Rennes et Sablé puis un départ pour le Cameroun, proche de son Tchad natal alors plongé dans la guerre civile. Après l’échec de la tentative de sa reconversion forcée vers l’agriculture en Afrique noire, le déroulement de carrière de Laurent GABAROUM a été orienté et stationné de force dans une «voie de garage» sous la pression du noyau dur des suprémacistes DRH qui n’accepte pas le retour en France de cet homme «étrangement français», à la fois noir, français, immigré et africain. Un mélange identitaire composite dans lequel ces hérauts de «l’inégalité des races humaines» se gaussent et croient déceler une menace pour l’identité française. Une identité nationale racisée et caricaturée, en machine à exclure, qui s’emploie à promouvoir un discours de haine et à congédier l’histoire de France.

Après tout, «Les Noirs, on les aime bien mais chez eux»…. en Afrique. Décidément «Y’a bon Banania» dans l’univers raciste et négrophobe du Groupe Renault ! Triste époque que celle où comme le disait Albert EINSTEIN, «il est plus facile de briser un atome qu’un préjugé». Le déni de justice des juridictions françaises Le propre de la justice c’est de dire le droit, rien que le droit. C’est à la fois son but et sa raison d’être. Sans tabou. Les Romains avaient l’habitude de dire «dura lex, sed lex». Traduisez : la loi reste la loi aussi dure soit-elle. A la vérité, on se demande à quoi servirait un Etat de droit si ce n’est précisément de protéger les plus faibles contre le déni de justice.

Le 11 janvier 2005, malgré des éléments de preuve irréfutables versés aux débats établissant matériellement l’existence des pratiques racistes et discriminatoires et démontrant que l’Alliance RENAULT-NISSAN-MITSUBISHI MOTORS a menti à la justice au point de se mentir à elle-même, le Conseil de Prud’hommes de Paris, siégeant en départage, a condamné l’Alliance franco-japonaise à payer à Laurent GABAROUM la somme de 120.000 € pour «inexécution loyale du contrat de travail».

Le Conseil de Prud’hommes de Paris a cependant omis de prendre en compte la dimension raciale de la discrimination ayant motivé cette «inexécution loyale». Soulignant à plusieurs reprises le traitement particulier et inexplicable dont Laurent GABAROUM a fait l’objet, le juge départiteur n’a curieusement tiré aucune conséquence de ses propres constatations. Or, mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde parce que mal identifier les maux, c’est contribuer à leur perpétuation. Laurent GABAROUM a interjeté appel dudit jugement et sollicité la réformation intégrale de la décision déférée. Dans son arrêt du 12 septembre 2006, la Cour d’appel de Paris a infirmé le jugement entrepris et a débouté Laurent GABAROUM de sa demande en éludant tous les éléments matériels de preuve pour ne pas entrer en voie de condamnation de l’Alliance RENAULT-NISSAN-MITSUBISHI MOTORS pour discrimination raciale.

Pour étouffer cette embarrassante affaire de discrimination raciale et contraindre le «Français de papier» à renoncer à ses droits d’ester en justice et à s’accommoder du sort qui lui est réservé par l’ordre racial et le déterminisme social, la Cour d’appel de Paris a condamné Laurent GABAROUM à rembourser à l’Alliance RENAULT-NISSAN-MITSUBISHI MOTORS les 120.000 €. (la suite dans 4ème partie)

Laurent GABAROUM

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