Le compte à rebours a commencé. Nos projections vont déjà vers l’année 2023. Et comme tous les ans, l’année qui s’achève amène avec elle ses lots de consolation, de peine, de joie et d’interrogation. Pour les damnés de la terre, les années se suivent et se ressemblent. Au cours de cette année grise et insolente, nous avons vu des morts par milliers joncher le sol d’une terre rougie par le sang, au grand désespoir des apôtres de la paix. La guerre a encore frappé. Elle continue sa salle besogne dans tous les recoins de la planète. Le monde civilisé, celui des lumières et des incandescences, s’est pris à son propre jeux. Il est entré en guerre, tel un volcan endormi qui se réveille pour déverser ses larves sur un continent en paix. L’Europe, cette nation ou ce peuple issus des dieux, est lui aussi soumis à la guerre. Elle avait pourtant pansé ses plaies pour vivre enfin en paix. Mais les bombes survolent à nouveau son ciel et détruisent les vivants, les arbres, les infrastructures, etc. Une sale guerre, me direz-vous ! Inimaginable, il y a deux ans. Mais une guerre comme celles qu’on sème en Irak, en Afghanistan, en Syrie, au Yémen, au Soudan, en République Démocratique du Congo, en Centre Afrique, dans le Sahel, etc. Une sale guerre.Et soudain, l’Europe se réveille. Elle est surprise de voir le ciel illuminé, non pas par la lune et les étoiles, mais par la puissance des armes destructrices qui sont programmées pour tuer le vivant.Dans toute sa confusion, le monde dit civilisé ouvre enfin ses yeux et porte un œil interrogatif sur les belligérants. Mon Dieu ! Ce sont des frères d’hier. Comment en sont-ils arrivés là ? Bien malin qui nous apportera une réponse. L’homme, une fois encore, a suivi son instinct barbare d’ensauvagement. Il a choisi de frapper et d’imposer sa loi. Il est frappé par le déni, l’exaspération et le désespoir. Mais pour quelle raison ? Albert Camus disait que la guerre est absurde. Et il avait raison. Mais la course vers la militarisation à outrance a toujours poussé les plus forts à se doter d’armes de destruction massive. Il faut bien que ces dernières démontrent leurs capacités à détruire l’humanité et à construire un monde de privilégié où une seule race humaine survivra. Ici encore, l’homme ignore tout des miracles de la biologie. Nous ne maîtrisons pas la nature car elle peut remette notre science normative en question.Voyez un peu autour de vous ! Que pouvons-nous contre les catastrophes naturelles ? La nature finit toujours par avoir raison de nous. Dame nature n’a pas fini de nous étonner. En cette année 2022 qui a commencé à trépasser, elle nous a livré à une nouvelle épreuve : la COVID. Une maladie infectieuse qui cause la mort autant que les guerres planifiées. Elle galope sur toute la planète et ses mutations sont redoutables. Ses variantes remettent en cause tous nos efforts dans un combat inégal. Les laboratoires pharmaceutiques n’arrêtent pas de se frotter les mains. Ils gagnent des milliards d’argent en nous offrant des vaccins qui ne garantissent pas la guérison. Au fait, où en sommes-nous avec le nombre de vaccinations qui commencent à réveiller la Chine ? 2022 est une année comme on en connaîtra d’autres car nous entrons dans un cycle où la richesse domine de plus en plus la vie humaine. Nous voilà réduit à confier nos rêves aux marchands de canons, aux laboratoires pharmaceutiques, aux hommes politiques foireux et aux super riches qui auront la vie éternelle. 2022 nous réduira bientôt à programmer nos vies en attendant que la lune accueille à bras ouverts tous les milliardaires programmés pour une nouvelle vie en orbite. La terre deviendra sans aucun doute un cimetière de pauvres où la pollution réduira nos espérances de vie. 2022 est à oublier. A part ça, tout va bien. Mais que nous réserve 2023 ? A toutes et à tous, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2023.
Par Michel Lobé Étamé, Journaliste Indépendant