■L’IDÉE PANAFRICANISTE CHEZ MAURICE KAMTO
(texte)
Cet extrait de vidéo, est une extraordinaire mine d’informations et donc de compréhension de la démarche politique de Maurice KAMTO, nourrie par une rigoureuse exigeante éthique et morale.
“Je ne flatte pas les gens”. Ce leitmotiv revient souvent, dans la bouche de Maurice KAMTO, comme un impératif de cadrage d’un propos auquel il souhaite donner toute sa portée.
Pour l’histoire, Maurice KAMTO, saluant le travail de résistant qui est le mien, me dit un jour ceci : ” Maître TOUKO, je lis avec beaucoup d’intérêt vos publications, qui sont de mon point de vue, les plus sérieuses, tant en ce qui concerne la qualité de la réflexion que du recul historique qui l’enrichit…”.
Le remerciant pour ces propos que je trouvais flatteurs, venant d’une sommité intellectuelle comme lui, il me reprit aussitôt : “Amédée, je ne flatte pas les gens, je vous le redis, vos analyses, tant à l’intérieur du Cameroun, qu’à l’extérieur, sont les meilleures que j’ai pu lire jusqu’ici. Et je les apprecie particulièrement quand elles sont critiques à l’égard du MRC, car il ya dans vos textes, beaucoup de lucidité et d’objectivité…”.
Quelle classe chez cet homme n’est ce pas ?
L’IDÉE PANAFRICANISTE CHEZ MAURICE KAMTO, SON CRÉDO POUR LE CAMEROUN ET L’AFRIQUE
Cette vidéo révèle également la dimension profondément panafricaniste de Maurice KAMTO et la démarche qui est la sienne :
Se démarquant des flatteries de l’incantation populiste panafricaniste, il pense que la démarche panafricaniste, dans sa dimension integrationniste, passe par l’édification d’États économiquement et politiquement libres, démocratiques et prospères donc viables.
En ceci, il me rejoint dans l’idée que, la fédération, n’est pas et ne sera jamais une association des misères. On ne s’associe pas pour mourir ensemble, mais pour vivre ensemble, suivant la formule mathématique 0+0=0 ou 0×0=0.
L’excellent juriste internationaliste qu’il est, l’un des meilleurs que compte cette terre, sait comment se construisent ces grands ensembles politiques trans-étatiques : il sait qu’un État libre, démocratique et prospère ne s’alliera jamais avec un État dictatorial et pauvre. Il croit que dans cette perspective, du devenir du Cameroun, véritable catalyseur, dépendra l’avenir du projet unitaire panafricain.
L’urgence panafricaine est donc aujourd’hui, la construction d’États Africains robustes.
Amedee Dimitri Touko Tom